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Interview – Mars red Sky

Mars red Sky est probablement un des groupes français qui a sût le mieux tirer son épingle du jeu, en terme Stoner Psyché’, ces quinze dernières années. Fort de 5 albums, dont le dernier (sorti le mois dernier), Dawn of the Dusk, qui est une véritable pépite, le trio a sût montrer à tout le monde qu’ils méritaient notre intérêt. Un univers des plus prenants, des plus intrigants,.. Écouter ce genre de sons, avec un casque audio, c’est un véritable voyage sonore. Étant intrigué par le sens de cet album, j’ai eu la chance de pouvoir m’entretenir avec la bande lors de leur tournée. Un énorme merci à eux !

INTERVIEW :

Moi : Ok, on est avec Mars Red Sky. Première question, et pour moi c’est la plus importante, comment vous allez ?

Mars Red Sky : Bien ! Fraîchement, parce qu’on est en Allemagne, et il fait froid. Ces derniers jours y’avait de la neige partout. -5, ou -6, …. on a pris des températures bien continentales… On fait notre service obligatoire en Allemagne ! Mais on a pas choppé de rhume, donc ça va !

M : Votre nouvel album sort aujourd’hui c’est ça ?

MRS : Oui, complètement

M : Il me semble qu’il a des éléments un peu plus Doom que d’habitude…

MRS : Ouais, y’a des éléments … Sur cet album, on est allé plus loin. Aussi dans le côté Prog’ et Psyché. Pour le contraste entre les deux aspects

M : Le thème de l’album, je l’ai pris dans le sens « l’Enfer et le Paradis », la dualité

MRS : Pas loin. On avait cette pochette que Carlos, qui fait toutes nos pochettes, ou il y avait cette idée de miroir, de négative contre le positive, et le monde qui pourrait être superposé . Comme ce que l’on retrouve dans la science-fiction. Avoir un truc un peu occulte qui est vraiment le miroir. Avec une symétrie, un pendant à chaque fois… La récurrence dans la réflexion. Toujours une relation avec une autre réalité. Une projection que l’on ne voit pas forcément… Une réalité que l’on a toujours mais qui est négative. Mais ça peut être l’inverse. Ca correspond un peu à l’époque : On sent que c’est le début de la fin, d’une certaine façon. La fin d’un cycle

M : Qu’est ce que c’est gai …

MRS : Ah mais oui, c’est péjoratif : Sans la mort, il ne peut pas y avoir de vie. La vie est faite comme ça

M : C’est peut être que moi qui l’ai ressenti, mais je trouve que rien qu’avec les deux premiers titres, on est dedans. « Break Even » et juste après « Maps of Inferno », et je trouve que ça montre une certaine dualité…

MRS : Ouais, c’est vrai. Mais alors là, bien vu, parce que moi, je ne l’avais pas vu. C’est totalement inconscient. On a plus réfléchi en termes d’équilibre parce que les vinyles ont, en gros, 3 morceaux par face. Mais là, ça reste du pur hasard, parce que, en fait, on as fait l’ordre des titres en fonction de la musique. Mais c’est intéressant ce que tu viens de dire. Y’a un équilibre dans le sens ou ça commence par un morceau assez catchy, et ça finit avec un autre morceau assez catchy, et au milieu, t’as ces longs morceaux progressifs. 

M : Y’a une track qui m’as interpellé dans cette album, c’est « Trap Door »…

MRS : Ouais ! En fait, c’est une intro. On avait fait un morceau ou c’était « couplet / refrain » le plus simple, avec « Slow Attack », et Jimmy avait suggéré de faire cette intro acoustique, très épurée … On imaginait vraiment le désert, en fait. Et le but des instruments qu’on a utilisés, c’est qu’ils auraient pu être portés sur un cheval. Une idée un peu Western. C’est vrai qu’on a quasiment fait ça, les harmonicas et tout… En fait, faut imaginer un titre avec deux appendices. On aime bien conceptualiser. On l’avait déjà fait sur un clip pour le 3ème album, ou on avait fait deux clips qui étaient collés, comme un court métrage, donc là, on a un peu recréer cette idée de triptyque

M : Et ça a été volontaire, de mettre « Trap Door » à ce moment de l’album ?

MRS : Ah mais oui carrément ! C’est les mêmes accords que « Slow Attack », et quand celle-là arrive, ça fait Bam ! Un truc dynamique pour que ça fasse « Dans ta gueule ». J’avais fais une petite démo qui commençait direct par la partie sans intro … Mais depuis le premier album, on voulait faire une plage très acoustique, donc, on s’est dit « pourquoi pas faire cette intro ». Quand on arrive sur scène, Matt la joue en boucle, puis, quand on est près,bam, on y va ! On est en train de commencer les concerts de la tournée par un titre que personne ne peut connaître. On essaie de rafraîchir un peu le truc, y’a pas mal de nouveaux morceaux dans notre nouveau set. Y ‘en a 4 au total. On a aussi été ressortir des vieux titres comme « Arcadia » qu’on avait pas joué depuis longtemps

M : Vous venez de commencer votre tournée. Comment ça se passe ?

MRS : Y’a un p’tit temps d’adaptation, parce qu’on a de nouveaux éléments sur scène. Mais c’est de mieux en mieux ! Il fallait roder le set. Depuis 3/4 jours, c’est bien. On commence à avoir les nouveaux morceaux dans les doigts. On va garder cette nouvelle set list pendant un p’tit moment je pense. C’était osé de commencer avec deux nouveaux morceaux, on était pas vraiment en mode confort

M : Vous avez annoncés pas mal de dates pour l’an prochain 

MRS : Oui. Pour l’instant, on a annoncé une vingtaine de dates. On a aussi une tournée programmé au USA, et des festivals par çi, par là, à l’étranger

M : En parlant de Fest, vous avez jouez au Motocultor plusieurs fois

MRS : Ouais, on l’as fait deux fois : Une fois en « Hors les murs » et une fois en réel

M : Vous avez pensés quoi du public ?

MRS : Ah, bin c’était hyper bien ! J’adore le Motocultor, y’a une super ambiance. C’est un festival qui est très prisé par les festivaliers, tout le public s’y est impliqué depuis le début, et on sent que c’est leur bébé. Et malgré tous les soucis qu’il y a sur ce festival, et qui seront réglés petit à petit, je pense que c’est un festival auquel le public tient beaucoup. Ca a commencé avec 3 bouts de ficelles, faut le savoir

M : Comment est né le groupe ?

MRS : C’est un peu accidentel. J’avais un groupe à l’époque qui était plutôt Pop Folk, et on avait rencontré, avec Jimmy, un pote, qui s’appelle Benoît, qui faisait de la batterie dans un duo un peu Math Rock, et on avait bien apprécié comment il jouait. Et on a eu envie de faire de la musique avec lui. Donc je l’ai contacté, on a commencé à jouer ensemble, juste comme ça. On ne savait pas trop où on allait. Puis on a tous commencé à faire des gros riffs bien gras, avec ma voix. Et après avoir essayé ça, j’ai appelé Jimmy, et on a monté le groupe. On a commencé à faire des chansons, des riffs. On est parti enregistrer, ce qu’on pensait être une démo, et ça s’est retrouvé à être le premier album. On a tout enregistré en 5 jours, on est revenu, on a fait les chants… Mais Ben, au bout d’un an, est parti du groupe, mais il nous a encouragé à continuer. Et on connaissait Matt depuis un moment. On jouait ensemble avec nos groupes respectifs. Et quand Ben est parti, c’est le premier batteur à qui j’ai pensé. Et le l’EP qui a suivi, c’était parti ! Au début, c’était vraiment un groupe du Dimanche. Puis on a fait un ou deux concert à Bordeaux, et y’a eu une réaction de dingue, comme ci c’était le genre de groupe qu’il n’y avait pas à Bordeaux, genre « Enfin un groupe de Stoner »

M : Les gars, je vous remercie énormément pour votre temps

MRS : Merci à toi !