Retour à La Laiterie en cette fin mars pour encore une fois une superbe affiche en mode mini-festival avec pas moins de quatre groupes annoncés en ce dimanche soir.
Il s’agit de la tournée du siècle qui porte ce nom car les groupes à l’affiche de ce soir cumulent à eux quatre 100 ans d’existence : 40 ans de carrière pour Les Sheriff, 30 ans pour Tagada Jones, 20 ans pour Dirty Fonzy, 10 ans pour Not Scientists.
Cette affiche est d’autant plus intéressante que chacun des quatre groupes représente un courant différent du punk rock français apportant une variété bienvenue aux concerts du soir et démontrant la richesse de cette scène musicale.
Les hostilités commencent donc peu après 17h avec les lyonnais de Not Scientists qui ouvrent le bal ce soir.
Not Scientists :
Je suis arrivé à l’heure car il était pour moi hors de question de rater ce groupe qui fait partie de mes chouchous du soir, voire LE groupe qui m’a le plus motivé à me bouger en ce dimanche.
Ce groupe, fondé en 2014 avec des anciens de Uncommonmenfrommars, a au fur et à mesure des années construit son identité évoluant d’un punk mélo maîtrisé à un pop punk teinté de synthé et de sonorités 80’S du plus bel effet.
Pour vous donner une idée de ce que peut donner le style Not Scientists, un spectateur allemand venu les voir lors de leur dernier passage à Strasbourg avait décrit leur style à un ami en les décrivant comme « The Cure sous coke ».
Le groupe ouvre donc au sein d’une salle encore clairsemée, mais devant un public de fidèles, et saura monter au fur et à mesure en intensité durant son set.
On a eu le droit à tous les populaires du groupe : « Like Gods, We Feast », « Perfect World », « Paper Crown » avant un final en apothéose avec le grand classique « Leave Stickers On Our Graves ».
Une fort belle entrée en matière pour ce soir !
Dirty Fonzy :
Après une pause rapide, place à la suite avec les albigeois de Dirty Fonzy, venus réchauffer encore un peu plus la grande salle de La Laiterie avec leur punk rock festif et régressif (dans le bon sens du terme).
En effet, avec les Dirty Fonzy, pas le temps de niaiser, leur punk rock est archi efficace et a pour but de vous ambiancer et de combattre la morosité.
Mission accomplie ce soir avec une salle qui commence à se garnir et qui plonge les deux pieds en avant dans l’univers des Dirty Fonzy qui, en plus de déballer leurs classiques, nous font profiter de leurs nouveaux morceaux tels que « Beervengers », accompagné d’une mascotte de pingouin qui ira au charbon car après son slam, le courageux ira se frotter aux pogos du soir.
La bonne ambiance véhiculée par le groupe et sa proximité du public ne sont pas surfaites car il sera possible de voir les membres du groupe défiler sur leur stand de merch après le concert.
Les Sheriff :
Place aux 40 ans de carrière avec les Sheriff et leur punk rock aux refrains connus par l’ensemble du public venu en masse devant le groupe qui n’a pas perdu de sa notoriété et de sa solide réputation.
À titre personnel, je dois bien avouer que les Sheriff me laissent indifférent. Ce n’est pas un groupe que j’ai pu écouter quand j’étais plus jeune et leur punk rock à l’ancienne n’arrive pas à trouver grâce à mes oreilles.
Ceci étant dit, je dois bien reconnaître que ce groupe attire toujours autant les foules et a exercé une influence majeure sur la scène punk rock française.
En effet, après avoir constaté la foule amassée devant le concert, j’ai pu sonder quelques amis et connaissances dont certains m’ont fait part de leur admiration pour le groupe. Il y en a même un (chanteur guitariste dans un groupe de punk rock) qui m’a indiqué que c’est ce groupe qui lui a donné envie de faire de la musique.
Je ne me permettrais donc pas d’émettre un jugement sur leur prestation du soir (étant donné que ce n’est pas un groupe que j’affectionne) mais je ne peux que vous retranscrire la ferveur qui entoure ce groupe et qui témoigne de son influence encore présente, illustrée par un public très présent et réactif.
Tagada Jones :
Pour clôturer la soirée, place à Tagada Jones et leur 30 ans de carrière.
Pour le coup, c’est un groupe que j’ai énormément écouté à une époque, même si j’avoue l’avoir quelque peu délaissé depuis quelques années, ce qui ne m’empêchera pas d’apprécier un concert. En effet, la dernière fois que j’ai vu le groupe, ça devait être dans les années 2000 du côté d’Angers (au Chabada avec Black Bomb A à l’époque).
Les Tagada Jones mènent leur concert d’une main de maître, en déroulant leurs classiques (leur dernier album étant une revisite de leurs plus grands succès).
Le concert commence avec « Le Dernier Baril » et s’enchaîne avec tous leurs classiques : « Manipulé », « Je suis démocratie », « Vendredi 13 », « Cargo », « Cauchemar ».
Pour rebondir sur ce que je disais sur les Sheriff, le chanteur de Tagada Jones nous dira à son tour que les Sheriff font partie des groupes qui lui ont donné envie de se lancer dans la musique.
Le concert se terminera avec un « Mort aux cons » qui sera reprise en chœur par la foule dense et compact de la grande salle de La Laiterie.
Encore une belle soirée à La Laiterie et encore d’autres à venir avant la mise en travaux de la salle. À suivre donc…
