Me voilà de retour à La Laiterie pour voir Carpenter Brut que je n’avais pas eu l’occasion de voir depuis la sortie de son nouvel opus « Leather Terror ».
Pour changer des live report classiques, j’ai décidé de m’amuser un peu et de tenter de structurer ce live report autour de la trilogie de l’apocalypse de John Carpenter.
En plus d’être très fan du cinéaste et du fait que celui-ci partage une partie du nom du groupe de ce soir, je me suis dit que l’exercice pouvait être ludique.
The Thing :
L’élément central de ce chef d’œuvre de Carpenter est la capacité d’une créature extraterrestre à imiter un organisme multicellulaire qu’il a pu côtoyer.
Le parallèle peut être ici établi avec le fait que lorsqu’on vient à ce type de concert, on vient découvrir une « créature » que l’on ne connaît pas en première partie en imaginant que celui-ci est une « copie » du groupe principal de la soirée.
Ce n’est pas vraiment le cas ici, puisque Jean Jean (qui chauffe comme il se doit la salle avant le gros show) affiche bel et bien des sonorités électro 80’s avec un batteur et un guitariste comme Carpenter Brut mais nous offre une ambiance beaucoup plus chill et planante, plus pop et plus légère.
Le tout est très agréable et reçoit un bel accueil du public.
Parfait pour une mise en jambe avant la suite
Prince of Darkness :
Bien que le nom de cet autre classique de Carpenter a été depuis attribué au légendaire Ozzy Osbourne, force est de reconnaître que Carpenter Brut pourrait tout à fait s’acoquiner de ce surnom, lui qui sous ses samples électro puissants et ravageurs, a su se fédérer une grosse communauté de métalleux.
Les cheveux longs, les nombreuses vestes à patchs et autres tatouages du public du soir le prouvent, Carpenter Brut a su se créer un fanbase de métalleux, geeks et autres freaks autour de ses compositions et de son univers.
In the Mouth of Madness :
“They say the definition of madness is doing the same thing and expecting a different result
That’s right!” comme dirait les Hives dans le morceau “Try It Again”.
Et sinon en français dans le texte, Albert Einstein avait dit « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent !»
Et bien pour Carpenter Brut, je dirais que c’est l’inverse. Ils ont fait un show différent de ce qu’ils avaient fait à l’époque de « Leather Teeth » : plus épuré (pas d’écran en fond de scène), comptant sur les lights et sur les compos, sans doute plus assuré que par le passé grâce aux bases posées par la précédente tournée. Mais pour un résultat similaire, à savoir un public complètement conquis.
Et pour finir de faire basculer la salle complètement dans la folie, le show s’achève avec leur célèbre reprise de « Maniac ».
Conclusion :
Carpenter Brut a fait un show parfaitement rodé et prouve une fois de plus que les groupes français ont toujours un temps d’avance sur la scène électro.
Carpenter Brut a su, à l’instar de Perturbator et Igorrr, prendre le virage métal qui a soufflé un vent de fraîcheur sur l’électro. (Même si je reste un novice du domaine).
Sa réussite en dehors de nos frontières n’est plus à prouver, en témoigne cette allemande venue de Tubingen, nous a demandé les bonnes adresses de bars strasbourgeois après le concert.