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Live Report – Rebellion Tour : Madball, Scowl, The Chisel, Sunami, Mindwar – 04/03/2024 – La Laiterie, Strasbourg

Rédaction : Pierre

Relecture : Victor

Le marathon des super concerts de 2024 à La Laiterie se poursuit avec cette affiche digne d’un mini-festival à la Laiterie en ce lundi 4 mars.

Quoi de mieux pour briser la monotonie d’un lundi qu’un chouette plateau punk/hardcore sur la scène de La Laiterie, dépourvu de crash barrières pour l’occasion.

En effet, alors que je fais mon entrée dans la salle pour voir le premier groupe de la soirée, à savoir Mindwar, deux détails m’ont sauté aux yeux : l’absence des crash barrières pour une plus grande proximité avec le public et la foule des premiers spectateurs qui s’est disposée en arc de cercle.

Pour cause, on démarre très fort avec le groupe belge Mindwar et son Hardcore rentre dedans, qui a déjà mis l’ambiance alors que les mosheurs les plus énervés sont déjà devant pour montrer leurs plus beaux pas de danse et autres moulinets avec les bras.

Cette soirée de concerts démarre donc sous les meilleurs hospices avec une salle qui se remplit au fur et à mesure, le premier concert étant à 18h et Madball devant se produire à 21h15

Après cette mise en bouche de qualité de Mindwar, place au groupe californien Sunami, qui offre à leur tour un set court mais diablement efficace avec un chanteur à la voix surpuissante. Du hardcore beatdown comme on aime !

Deux groupes et déjà deux belles découvertes pour moi de cette nouvelle scène Hardcore dont je vais poursuivre la découverte après le concert.

Après avoir pris le temps de se recharger en bières, nous voici en place pour The Chisel qu’un ami attendait avec grande impatience.

The Chisel, c’est presque l’anomalie de la soirée. Le groupe est très bon mais évolue dans un style assez différent, car au milieu de cette affiche Hardcore, ce groupe anglais évolue dans un style punk oï à l’ancienne. Mais je dois bien avouer que cela permet d’apporter un peu de variété à la soirée et permet de rappeler l’éventail de style que l’on peut trouver au sein de la scène punk.

Le groupe nous sert donc un punk oï hyper efficace qui a conquis le public et pour l’occasion le devant de la fosse est un peu plus accessible puisque les pogos de punk rock, bien que animés également, reste plus facile d’accès et « bon enfant » on va dire.

En outre, ce genre étant par essence toujours très politisé, le groupe aura eu à cœur de mettre un drapeau palestinien sur une enceinte de la scène en plus d’un badge porté par le guitariste exprimant sa solidarité avec la Palestine.

Après une bonne petite session de Oï, place au groupe que j’attendais beaucoup après les avoir découvert à l’Xtreme Fest, à savoir le groupe californien de Scowl.

Bonne surprise, le chanteur de Sunami est à la guitare pour l’occasion. Peut-être qu’il est là pour remplacer un absent car je ne l’ai pas retrouvé dans les clips et dans les visuels du groupe.

Même si, à mon niveau j’ai passé un bon moment, force est de reconnaître que la performance du groupe n’a pas fait l’unanimité, pas mal de mes potes jugeant la prestation du groupe décevante, voire pourrie pour les plus sévères.

Je vois plusieurs explications à cela : Pour commencer, le court set de 30 minutes n’a, selon moi, pas permis au groupe de montrer l’étendue de son répertoire, qui bien qu’encore limité par leur courte carrière, oscille selon les morceaux entre hardcore, rock garage, grunge avec une aisance et une fluidité remarquable. 

Leur performance du soir se voulant trop directe, ils se sont contentés de livrer une prestation tourné vers l’aspect hardcore uniquement, parfois de manière un peu trop forcée.

En outre, la chanteuse, bien que pleine de bonnes intentions, semble encore en recherche de comment bien utiliser l’intégralité de la scène. 

Cependant, Scowl reste un groupe jeune et prometteur qui saura, sans nul doute, acquérir de l’expérience scénique pour gommer ces quelques défauts et améliorer leurs shows à l’avenir.

A titre personnel, je vous conseille quand même de les découvrir, au moins sur album.

Après avoir enchaîné ces quatre groupes, place aux stars de la soirée avec le groupe Madball :

Je vais sans doute finir par ressentir le syndrome de l’imposteur, mais je dois bien avouer que, même si je connais quelques morceaux, je n’ai qu’une connaissance partielle du groupe.

Et bien malgré cela, je dois avouer que j’ai pris une sacrée claque et passé un excellent moment devant ce concert mené de main de maître par le groupe.

En effet, le groupe a su faire bouger comme il se doit le public venu en masse pour les voir : ça pogote, ça monte sur scène avec le groupe, ça chante parfois avec le chanteur dans le micro (celui-ci se prêtant au jeu avec plaisir), ça slame, ça danse, ça remue la tête. Bref, que vous soyez au front ou plus loin dans la foule, difficile de rester insensible à l’énergie communiquée par le groupe.

Le concert est aussi l’occasion d’apprendre que visiblement c’est Madball qui a demandé à ce que les crash barrières soient enlevées, car entre deux chansons le chanteur a déclarer (ndlr : traduction approximative anglais-français) : « En arrivant, aujourd’hui, j’ai vu ces saloperies devant la scène, j’ai tout de suite demandé à ce qu’on les vire ».

Bref, le groupe pionnier dans le genre, a su conserver une énergie intacte, à l’image de son chanteur, et a su prouver que malgré les années, on peut toujours compter sur eux pour nous offrir des concerts intenses et mémorables.

Un lundi soir qui n’était pas de tout repos mais qui fait un bien fou : des bons concerts, des copains, bien défoulé dans la fosse. On veut plus de soirées comme ça.

D’ailleurs, ça tombe bien car il y aura bientôt Terror et Nasty à l’affiche de La Laiterie. 

La suite au prochain épisode…