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Live-review et Interview In other Climes (Hellfest 2022)

Premier concert officiel du Hellfest 2022 pour moi. La Warzone a toujours fait partie de mes scènes préférées. Donc quoi de mieux que de commencer son fest par la scène Hardcore Punk. Et quoi de mieux que de commencer par un groupe de fous furieux ?

In Other Climes ont su parfaitement donner le ton. Je suis arrivé avec un peu de retard dû au fait que la file d’attente pour la cathédrale fût bien blindée. Je voulais être au premier rang, mais quand j’ai vu le monde, j’ai vite laissé tomber. Et puis de toute façon, le meilleur moyen de kiffer un concert de Hardcore, c’est dans le pit ! Même si j’y suis pas allé. Qu’importe ! Ce premier concert fut d’une qualité de dingue ! Les niçois était chauds bouillants ! Comme quoi, y’a pas que des p’tits vieux à la retraite à Nice. L’ambiance était vraiment top. Les gars ont vraiment une présence scénique de dingue. On dirait que les mecs sont montés sur ressort tellement ça saute partout. J’avais, au préalable, écouté l’intégrale de la bande, et j’ai bien fait ! J’ai pris des baffes par pack de 100. Et c’était rien à côté des baffes que j’ai pris pendant le live ! J’ai tellement gueulé que mon extinction de voix était assuré. 

Le clou du spectacle, évidemment, ce fut ma track préférée de la bande: « This is your Time ». J’étais bouillant. J’ai tellement sauté partout que ça m’étonne que mes chevilles aient tenu. Ça fait du bien de retrouver cette ambiance de fest. D’autant que les conditions étaient optimales: Le temps était bon (Et pas apocalyptique comme le restant du Week-end), la fatigue n’était pas encore présente, le corps était encore frais, la motivation était au max, la p’tite bière bien fraîche en main.. Ça m’avait tellement manqué… J’avais l’impression de planer en permanence. 

D’ailleurs, gros Big Up aux membres de In Other Climes qui sont d’une gentillesse de dingue. Ouais, car dans l’après-midi, j’ai pu réaliser une interview du groupe, et ce fut un super moment. Comme dit dans de précédents livereviews, c’est con qu’un groupe au potentiel énorme comme IOC passe en début de journée alors que les mecs ont carrément les compétences pour passer en début de soirée. Parce qu’une simple demi-heure de set, c’est clairement pas suffisant vu la superbe discographie du quintet. Les gars, si jamais vous lisez cet article (Déjà, j’suis honoré), venez jouer dans le nord ! On a de super salles, et on est très nombreux à vous apprécier ! En attendant, continuez comme ça ! Vous êtes un super groupe avec de très grosses capacités.

INTERVIEW:

Moi: Ok, alors on est avec In Other Climes. Les gars, première question et pour moi c’est la plus importante: Comment ça va ?

In Other Climes: Ça va, chaud.

M: Vous avez ouvert la Warzone hier, j’y étais et c’était une putain de tuerie. J’imagine que vous aviez la pression…

IOC: La pression, on l’avait depuis un moment. Fallait tout préparer, surtout que ça fait deux ans qu’on a pas joué, du coup ça a eu le temps de monter. Fallait tout préparer, faire un nouveau. Y’a eu un changement de line-up. Y’a fallu revoir tous les morceaux, s’adapter avec la voix de Matt qui est pas du tout la même. Donc, pas mal de taff avant. On est aussi un peu éparpillé géographiquement. Nice, Dijon, Valence,…Le groupe il est tel qu’il est depuis mi-février. Le p’tit doute qu’on avait, c’était surtout vu que c’est le premier jour, est ce qu’il y aura du monde. On a vraiment bien bossé pour que ce soit ultra efficace. Et ça l’a fait direct, bon feeling.

M: D’autant que c’est la première fois que vous passiez au Hellfest. Vous aviez déjà fait des scènes aussi grosses ?

IOC: C’est notre plus gros plateau, ouais. On a fait le Sylak, c’était bien blindé.

M: J’ai commencé mon fest avec vous et j’ai pris une sacrée claque. 2 ans sans festivals, et vous voir arriver comme ça, avec la blinde d’énergie. Vous aviez eu l’occasion de rejouer avant ça ?

 
IOC: On a fait deux dates ouais. À Toulouse et Montpellier. Pour un peu rôder le truc. Et encore oui et non, on avait des sets plus longs.

M: Vous restez que ce week-end ci?

 
IOC: Ouais ! On est déjà en train de perdre des points de vie, on m’a déjà braqué ma valise. C’est même pas une blague, on m’a pris juste mon short. Donc si tu vois un mec avec un short kaki, je le défonce (Rires) (NDLR: Je portais un short kaki à ce moment)

M: Est-ce qu’il y a des groupes que vous attendez particulièrement ce week-end ?

IOC: Ce soir Steel Panther. Mes branlées ça été Enforced et Lion’s Law. Et demain y’a Dyscarnate, et ça, ça va faire mal. Ils jouent très rarement, on connaît tout par cœur. Y’a aussi Dying Fetus, Misery Index, y’a de quoi faire… Hier y’avait aussi Death to all, ce soir, je vais voir Sepultura. J’ai bien envie de voir Eloy massacrer tous les batteurs du pied gauche. Pour la p’tite histoire, il avait le genou pété, et il n’arrivait pas à jouer comme il faut. Demain je sais pas trop. J’ai vu qu’il y avait Devin Townsend, y’a Gojira, Judas. 

M: Vous étiez déjà venu en tant que festivalier ? 

IOC: Ouais. Plusieurs fois 

M: Votre dernier album date de 2019, vous avez des compos de prévus ?

IOC: On a commencé à composer mais y’a rien de vraiment prévu. 

M: Question personnelle: Le clip « This is your time », la piscine était louée ? 

IOC: Nan nan, c’était la maison d’un pote du bassiste de l’époque. En fait, on s’est dit qu’il fallait un clip vu qu’on en avait pas fait. Du coup, on s’est dit qu’il nous faut un truc, mais on avait zéro budget. On s’est dit « On va faire la fête, qu’est ce qu’on peut faire ? » puis le bassiste est arrivé et nous a dit que ses parents étaient pas là, du coup on s’est dit « ok, on met le carnage, on nettoie tout après, on filme ça, et on voit ce que ça donne ». On a sorti le truc, et tu l’as vu, y’a même pas de traitement. Y’a eu quelques soucis mais ça été géré par Sasha de Joe la Mouk qui a filmé. Il l’a posté, et le soir même y’avait 10000 vues et ça n’a pas arrêté de grimper. C’était pas prévu du tout. Mais ça nous ressemblait tellement que, voilà, les gens ont kiffés. Le clip a été censuré y’a un mois ou deux. Y’a eu 1 million de vues sur Hardcore Worldwide et y’a une politique qui a changé par rapport à la nudité. 

M: Et comment est né le groupe ? 

IOC: Ah, lui je l’aime bien, il pose les bonnes questions ! Ça s’est passé pendant le Fury Fest 2004, j’étais avec des potes de l’époque qui était chacun dans un groupe différent de Metal. Sauf qu’on écoutait tous du Hardcore, comme Hatebreed, autant européen qu’américain. Et du coup cette année, on s’est tapé tous les groupes qu’on kiffait, et pourquoi pas faire un groupe ensemble. On est rentré, on a composé une chanson, puis deux, puis trois…Et après tout est allé très très vite. Ça a été la France, puis l’Europe, puis les États-Unis…On a fait des grosses tournées, on a été joué en Asie, en Amérique du sud, aux USA, en Ukraine. On est le premier groupe de Hardcore français à avoir joué a Naerrobi, au Kenya. Cuba, Canada, Mexique,… 

M: Et votre meilleur souvenir sur scène ? 

IOC: Je pense que c’est Tokyo, quand on a joué au Fest, ou les gens chantaient « This is » avec l’accent mais je trouvais ça fou qu’à l’autre bout du monde, les gens reprenaient en cœur une chanson que t’as enregistré dans un petit local de répét’. Y’a aussi les premières dates qu’on a faites dans les pays de l’est, comme la Pologne, et le public était vraiment énorme. Ils étaient chaud patate. Y’a des lives ou en Pologne ou c’est le groupe qui regarde le public en fait tellement c’est le bordel. On servait à rien, c’étaient eux qui faisaient le show ! Le Off Limit au Mexique aussi. Merci YouTube et les réseaux sociaux, parce qu’il y’a 20 ans, ça aurait été plus compliqué. 

M: Les gars, merci à vous pour votre temps. 

IOC: Merci à toi, en plus les questions étaient cools, ça fait plaisir. 

M: Continuez comme ça, j’adore ce que vous faites, en espérant vous revoir bientôt sur scène.