Menu

Live-review Motocultor 2022

 Le festival Motocultor s’est tenu du 17 au 21 Août dernier dans la petite ville de St.Nolff, dans le Morbihan. Après deux ans sans édition, le fest est revenu en force avec une line-up de dingue avec en vrac Clutch, The Hives, Kreator, Batushka, Apocalyptica ou encore Electric Callboy. Il y en avait pour tous les goûts. J’ai fait ma première édition en 2018 en tant que festivalier. J’avais passé un très bon fest. J’ai donc décidé de réitérer l’expérience en 2019 mais en tant que bénévole. J’ai été affecté au Bar 1. Et là encore, j’ai adoré. Même encore plus que la précédente année. C’est donc tout naturellement que j’ai renvoyé une candidature pour refaire bénévole. Sauf que ce coup-ci, ça n’a pas été au bar mais aux loges artistes. Le rêve ! 

Accueillir et répondre aux demandes des artistes. Et sachant que bons nombres de groupes dont je suis fan passé pendant le week-end: Exodus, Combichrist, Eisbrecher mais surtout Bloodywood. Je suis arrivé du Mercredi matin avec ma femme. On avait fait la route de nuit vu qu’on habite à une petite dizaine d’heures du lieu. Au moins, on a pu s’installer tranquillement et se préparer pour le Jeudi. Deuxième fois que le Motoc’ propose une quatrième journée thématique. Après une journée spécial Folk en 2019, là on a eu droit à une journée spéciale Pop Rock/Stoner. C’est la journée où j’ai assisté au moins de concerts: Clutch. Et encore, on a assisté au 3/4 du set. Ma femme et moi prenions notre shift de travail de 20H à 02H. Valait mieux arrivés en avance pour bien comprendre comment ça se passait. Les têtes d’affiche étaient The Hives et The Libertines, donc autant dire que j’en avais pas grand-chose à foutre. 

Mais par contre, j’ai fait de super rencontre. Que ça soit avec des artistes, qu’avec d’autres bénévoles. L’équipe dans laquelle j’étais était géniale, une super ambiance tout du long. J’ai même eu une très bonne surprise en rencontrant Kévin, le chanteur de Heart Attack, qui était lui-même bénévole. Comme quoi, on est jamais au bout de ses surprises. Mais mes plus belles rencontres ont été celles avec Neil et Dan, respectivement le chanteur et le bassiste de Clutch. Moi qui écoute le groupe depuis longtemps j’étais refait. J’ai également pu discuter avec Laurent et Mathieu de The inspector Cluzo, une rencontre, ma foi, fort sympathique. Et pour finir sur les rencontres de cette première journée, je tiens également à saluer et à remercier Franz, le chanteur de The young Gods, avec qui j’ai bien pu discuter. Le fest a plutôt bien démarrer, même si j’ai dû quitter mon poste plus tôt du fait d’une crise d’allergie assez costaud. J’ai dû aller me coucher. 

Après une nuit remplie de cauchemar dut à cette saloperie de substance à laquelle je suis allergique mais dont je tairais le nom, je me suis réveillé avec un petit mal de tête mais qui s’est vite effacé avec les deux cafés que j’ai ingurgité. Gloire au gars qui a inventé le café ! Notre shift était de 14H à 20H. On avait donc un peu de temps devant nous. Nous avons étaient sur le site des concerts avant l’arrivée de la foule, et on a pu voir (Et surtout sentir) les multiples stands de nourritures qui s’activaient. Et pour la première fois dans un live-review de festival, je vais en parler: J’ai jamais aussi bien mangé en fest. Comparé à 2019 ou il n’y avait qu’un seul stand (Autre que ceux officiels du Motoc’), là on a été servi ! Du japonais, du québécois, de l’Indien,… Mais surtout le meilleur stand: le stand Hot Dog Montagnard. Délicieux ! On y est retourné plusieurs fois dans le week-end pour vous dire. 

Concernant les concerts, on a juste eu le temps d’aller voir le groupe Sorcières, qui nous a scotchés ! Hâte de les revoir d’autant qu’ils sont de chez moi. On a donc pris notre shift tranquillement et accueillis les groupes du jour. J’avais une certaine appréhension. Trop de questions du style «Vais-je être à la hauteur des attentes des artistes ?», «Et si les groupes que j’adore ne sont que des connards? Ou l’inverse»… Bin encore une fois, des questions inutiles. La plupart des groupes dont j’ai dû m’occuper étaient de véritable amour. Y’a d’un premier côté les groupes que j’apprécie et qui n’ont fait que renforcer mon admiration comme The great old Ones (Merci d’ailleurs pour la dédicace!), Seth, Krisiun et The Shamisenists. Ces derniers, qui sont restés tout le fest, qui ont tenus tous les jours à venir me saluer et me remercier. Et d’un autre côté, les groupes dont je ne supporte pas du tout la musique mais qui sont des personnes extraordinaires. Et là, j’en cible un en particulier: Pogo Car Crash Control. Je me suis rendu dans leur loge pour demander s’ils avaient tout ce qu’il fallait. Lola, la bassiste, m’a demandé ou elle pouvait aller pour trouver de l’eau… Je l’ai regardé d’un air surpris en lui disant que c’était à nous de l’amener. Sa réponse ? «Vous embêtez pas pour nous. On va le faire». J’ai un profond respect pour ces artistes qui savent rester humble dans le succès. Parce que croyez moi que ça n’as pas été le cas avec tous…

Certains par leur demande de diva et d’autre par leur comportement. Dans le premier cas, je peux déjà vous citer Tarja qui nous a demandé des trucs de l’apocalypse et Behemoth qui avait une liste à rallonge. Concernant les autres artistes, je peux pas dire car je ne me suis pas occupé d’eux. Et le deuxième cas…. J’en parlerais un peu plus tard. Par contre en cette fin de journée, j’ai fait une photo que je n’aurais jamais pensé faire un jour: Une photo avec Roël et Attila, respectivement le batteur et le chanteur de Powerwolf, sans leurs maquillages. De base, j’ai demandé gentiment si une photo était possible. Ils m’ont répondu oui, mais une fois maquillé, ce qui se comprend tout à fait. Un peu plus tard, leur manager m’a demandé un p’tit service pour leur loge, et une fois ce dernier rendu, les gars, pour me dire merci, ont acceptés la photo au naturel. La classe! 

Juste après la fin de notre shift, on s’est rendu devant la scène principale pour assister au show de Kreator, un de mes groupes préférés. J’étais bouillant. Mais j’avais un peu de stress: Kreator ont sorti un nouvel album récemment, et je ne l’ai pas du tout aimé. J’avais donc la crainte qu’ils ne jouent que de celui là. Et bien non! Un giga best of qui m’a fait gueuler du début à la fin ! D’après ma femme, j’avais des étoiles plein les yeux. Après un passage aux divers bars pour saluer mes potes (Et prendre une bière, évidemment), nous sommes retournés sur la scène principale (Intitulée la Dave Mustage… quel jeu de mots…) pour assister au set du groupe préféré de ma femme Powerwolf. J’avoue beaucoup aimer ce groupe également. C’était blindé ! Mais le show était à la hauteur de nos attentes: Niveau lumière, niveau son, niveau jeu de scène mais surtout niveau playlist. Là aussi, ça a été un très bon best of et Attila a même poussait le vice jusqu’à chanter le titre «The beast of Gévaudan» en français. Un très bon moment. 

On a dû malheureusement se barrer avant la fin du show du fait que nous prenions notre shift le lendemain à la première heure. Assez embêtant du fait que je voulais voir Tyr. Mais quand je me suis réveillé le lendemain, je me suis dit que je n’aurais pas assumé si j’avais été voir les Féroïens… Ils jouaient vers 1h30 et notre réveil était programmé pour 6H… Ça a fait mal… Encore une fois, gloire au gars qui a inventé le café et celui qui a inventé les boissons énergétiques. Sans ça, je crois que j’aurai été de très mauvaise humeur. Exceptionnellement, nous étions au Catering froid, chargé de réapprovisionner les frigos et le buffet froid. C’était le poste qui m’inquiétait le plus, mais au final, ça s’est très bien passé. j’ai même pu faire d’autre rencontre avec des artistes super cool: Notamment Madam, Ten 56, Benighted, Burning Head et Gohrgone. Mais pour ces derniers, c’est de la triche vu que je les connaissais déjà, et je savais déjà que c’étaient des gars supers sympas. 

Puis vint la rencontre du jour: Alexx et Noël de Eisbrecher. Là encore, je suis un énorme fan et je les suis depuis plus d’une dizaine d’année du fait que je suis un gros fan d’industriel. Les deux m’ont accordé une photo avec le plus grand des sourires. Mais THE photo a été prise après leur concert dès leur sortie de scène je suis allé les voir pour prendre une photo de groupe, ce qu’ils tous acceptés là encore ont tous acceptés avec le sourire. Soit dit en pensant, ce fut le seul concert que nous avons fait en cette journée. Mais en règle générale, c’est souvent la journée morte pour moi en fest. Mais pour le coup, nous sommes arrivés avec un peu moins d’une heure d’avance devant la scène, ce qui nous a permis d’être au second rang. Et là, je vais passer à la partie gros coup de gueule: Ma femme n’est pas adepte des pogos, mais je lui ai dit que sur Eisbrecher y’en a pas, comme dans la plupart des concerts d’indus. Sauf qu’au bout de la deuxième chansons des dizaines d’abrutis ont commencé à se rentrer dedans. On a tenu une demi-heure avant de s’éloigner. On était bien en dehors de la zone de guerre. Mais un mec pogotait sur lui-même et rentrait dans toutes les personnes à côté de lui, dont ma femme. Plusieurs d’entre eux lui ont demandé de se calmer… rien y a fait. Jusqu’à ce que je m’y mette. Après lui avoir demandé calmement de se diriger vers la fosse s’il veut continuer sinon c’est mon pied au cul… Au temps vous dire que la tension est très vite montée: Le mec s’est mis à me hurler dessus en me disant que je l’emmerdais, que j’avais jamais fait de fest metal pour dire ça, et toute autre connerie de ce style… Son pote l’a finalement éloigné. Alors, si toi, tu lis ce post, j’espère que ça sera ton dernier fest. Et ça s’adresse aussi à tous ces débiles qui pogotent sur les groupes qui ne sont pas destinés au pogo. Vous pourrissez le concert des autres. 

Ceci étant dit, le set des Allemands était nickel: J’ai même était surpris qu’ils commencent direct par «Verrückt». Encore une fois, un bon p’tit best-of qui s’est conclu par mon titre préféré «This is Deutsch», que du bonheur. Si je vous ai dit que le réveil du Samedi a piqué, c’était rien à côté de celui du Dimanche… Je me suis littéralement traîné jusqu’à mon post, sous un ciel gris menaçant… Shift de 8H à 14H mais bordel ce que ça était long ! J’ai tellement piétiné… Mais paradoxalement, c’est la meilleure journée du week-end! Entre les artistes que j’ai rencontrés, les concerts que j’ai vécus et les dédicaces que j’ai pu avoir … J’étais sur un petit nuage. 

La journée avait pourtant mal démarré avec deux annulations en la personne de 1914 et Lorna Shore. Autant ce dernier, je m’en tapais complètement, mais je me faisais une joie de voir le premier. Les deux ont été remplacés par Ten 56 et Mormieben. Y’a que le second qui m’attirait, mais j’étais en shift…enfin bon, c’est le jeu. Du moment que j’étais dispo pour le groupe que j’attendais le plus du Week-end : Bloodywood.

La tornade indienne foulait pour la seconde fois seulement le sol français et vu que je suis un fan inconditionnel de la troupe, il était littéralement hors de question que je les rate. J’ai d’abord eu des suées froides. Leur arrivé était prévu pour Midi, mais à 14H, nous n’avions toujours aucune nouvelle… Alors qu’ils jouaient à 15H45. Si jamais ils annulaient, ça aurait flingué ma journée, même avec la présence de mon groupe de Thrash préféré, Exodus. Ils sont finalement arrivés un peu plus d’une heure avant leur show. Soulagement de l’extrême ! J’ai profité de mon statut de Tech Artiste pour assister au concert des backstages. Hé, me juger pas, je l’ai fait que deux fois et demie et j’ai attendu la fin du fest pour le faire. Et je dois vous dire que j’ai vécu un des meilleurs concerts de ma vie ! L’énergie dégagée de la bande, le public très réceptif, la qualité du son, … et surtout, ce qui s’est passé juste après le set : J’ai appris pendant le show que les Indiens avaient été rajouté aux séances de dédicaces du jour et que leur vinyl version ultra limitée était dispo au merch. J’ai profité d’une accalmie au niveau du stand pour courir m’en procurer un avant de retourner en backstage pour profiter de mes deux tracks préférés : « Machi basaad » et « Ari ari ». Je sautais partout, j’hurlais les paroles,… Et j’étais pas le seul : le public était tellement chaud bouillant que les mecs ont fait un rappel, ce qui n’était pas du tout prévu. Après ça, à leur sortie de scène, je tenais à leur dire que j’adorais ce qu’ils faisaient… et j’en suis sorti avec une photo de groupe sur scène et mon vinyl dédicacé ! Je devais avoir le même sourire que le Joker. 

J’ai ensuite foncé à ma voiture pour cacher le St.Graal…et aussi pour prendre mon vinyl Tempo of the Damned d‘Exodus. Ouais car la bande est arrivée en fin de matinée. J’ai de ce fait pu rencontrer et avoir la dédicace de Gary Holt et Tom Hunting mais SURTOUT, j’ai pu discuter et avoir la dédicace de Zetro Souza ! Pas moyen de choper Jack Gibson et Lee Altus. J’ai donc recouru à la voiture pour cacher ça. J’ai eu la chance de revenir à temps pour voir Combichrist. Et c’est le demi concert dont je vous parlais juste avant auquel j’ai assisté des backstages. Demi car on avait réunion à 20H pile. Dommage car le concert était explosif ! J’ai rarement vu une telle énergie sur scène ! Après une brève réunion, je suis retourné en backstage pour Exodus. J’ai pu apercevoir Jack Gibson et pus vite fait parler avec lui. Mais toujours aucun visuel sur Lee Altus. Puis le concert commença, et un p’tit gars était là, à la place de Lee. Je ne le connaissais pas mais il a très bien fait le taff. Ça a commencé avec la sublime track « The beating will continue » qui est une véritable ode à la violence. Ça a donné la couleur. En plein milieu du set, Zetro nous a expliqués que Lee a dû repartir aux USA pour problèmes familiaux et qu’il est remplacé par Brandon Ellis, le guitariste de Black Dahlia Murder, il en a ensuite profité pour dire que cette tournée était dédiée à la mémoire du regretté Trevor Strnad. Il va nous manquer… 

La seconde partie du set fut de très haute volée avec notamment « Deathamphetamine », « The toxic Waltz », l’excellent « Blacklist » pour finir sur le légendaire « Bonded by Blood ». Juste génial ! On est passé de l’autre côté de la barrière pour assister au show d’Electric Callboy qui était très attendu. C’était pas mal mais sans plus pour ma part. Après ça on a alterné entre Testament et Orange Goblin pour clôturer notre fest. 

Après ce très long article, il est temps de conclure : Le Motocultor est un très bon festival avec toujours une excellente programmation et je m’y éclate tout autant qu’au Hellfest. Cependant, outre les problèmes d’orga par-ci par-là, je dois avouer qu’il y a un gros point sombre : Le nombre de connards au mètre connard. Je sais, c’est le lot de beaucoup d’événements de ce style, mais là, c’est hallucinant ! Ce sont ces types qui crachent sur tout autre festival mais l’image qu’ils dégagent reflètent tout ce qu’il y a de mauvais dans la communauté métalleuse, et ce qui fait que nous sommes critiqués, parfois vivement, par la société. Remettez-vous en question, les gars, par moment !