Introduction :
Derrière ce nom à rallonge se cache l’un des groupes les plus respectés de la scène rock strasbourgeoise.
Voilà 6 ans que j’ai posé mes valises dans la capitale alsacienne et je dois bien avouer que j’y ai fait de très belles découvertes musicales et Los Disidentes Del Sucio Motel fait partie de ce top personnel et j’espère maintenant (à mon petit niveau) faire découvrir ce groupe au-delà des frontières régionales car il le mérite amplement.
Alors déjà Los Disidentes Del Sucio Motel, qu’est-ce que c’est ? Je serais sûrement incomplet dans mon descriptif étant donné que je n’ai pas connu les débuts du groupe et qu’ils ont développé un univers vaste autour de leur musique. Mais de manière synthétique, c’est un groupe de rock/métal ayant vogué du côté du stoner et puisant leur imagerie dans le cinéma de genre américain.
Avant de me lancer dans « Polaris », leur nouvel album, petite mise en contexte : j’ai vraiment découvert le groupe à l’écoute de leur dernier album « Human Collapse » qui est un excellent album, puissant et atmosphérique et une vraie invitation au voyage (illustré par le titre des morceaux) que j’ai depuis acquis en vinyle.
Je n’ai découvert leurs précédents albums que très récemment, dont le très stoner et très bon « Arcane ».
Au regard de leur discographie, il semble évident que « Human Collapse » a marqué un tournant dans leur discographie et il me tardait de découvrir la suite avec ce nouvel opus baptisé « Polaris ».
Polaris :
L’album démarre avec le magnifique « Blood Planet Child ». On retrouve une instrumentale très puissante, ponctuée d’un chant très aérien. S’il fallait se lancer dans une analogie, je dirais que ce morceau ressemble à ce que pourrait donner une collaboration entre Deftones et Queens Of the Stone Age (et oui rien que ça !).
Bref, un morceau qui colle des frissons et qui nous met direct dans le ton.
A l’écoute de l’album, le groupe semble continuer dans la voie ouverte par « Human Collapse » en nous offrant des morceaux prenant, qui prennent le temps d’installer une vraie ambiance ainsi qu’une superbe montée en puissance progressive au niveau instrumental.
On peut notamment ressentir cela sur le triptyque « Earthrise », « The Key » et « Horizon ».
Des morceaux qui viennent conclure à merveille l’album qui avait démarré sur des morceaux plus puissants (« Dark Matter », « The Plague » et « Alpha Ursae Minoris ») juste entrecoupé par le plus doux « Blue Giant ».
Plus que jamais, le groupe fait preuve d’une sacrée maîtrise et la production est vraiment propre.
Après nous avoir fait voyager dans l’imaginaire du cinéma de genre américain, puis autour du monde, l’imaginaire de la SF et l’exploration spatiale semblent être la nouvelle thématique de l’album.
Comme à mon habitude ces derniers temps, l’album est déjà sorti à l’heure où je publie cette chronique, je vous invite donc à découvrir cet album encore une fois magnifique de Los Disidentes Del Sucio Motel. Je précise bien « encore une fois » car le groupe possède une discographie de qualité.
Bref, prenez le temps d’écouter au moins un de leurs albums pour vous faire une idée et si vous voyez « Los Disidentes Del Sucio Motel » sur une affiche de concert post-covid, vous saurez ce qu’il vous reste à faire !