Menu

Nous ne sommes rien sinon des échos.

Capture-dcran-2022-11-30--07.48.28.jpeg

Relecture : Viktor (Sa jeunesse devant Des chiffres et des Lettres !).

Eh bien voilà… Il fallait que ça me tombe dessus une nouvelle fois. En effet, je suis en écoute de The Sixth Extinction, le second album de Nothing But Echoes, tout en glanant des informations précieuses pour la suite de ce e-document. Sur ce, je lis ici que le genre est « post metal » et là qu’il s’agit de « metal progressif ». Ce qui me tombe dessus, c’est donc que le groupe semble multi-étiquettes. Bien lui en faut.

Nous allons poser les choses un instant. Contexte en place. La diversité et la qualité d’écriture que je trouve grandissante au sein de la musique en général, nous mettent dans la panade lorsqu’il s’agit de définir un style. On en avait déjà parlé, rappelez-vous. J’écrivais « blablabla… Influences de plus en plus diversifiées… Blablabla… Technicité des artistes… Blablabla… Travail d’équipe… Blablabla… Moins le travail d’un seul homme ». Ou quelque chose comme ça. D’ailleurs, notre encyclopédie en ligne préférée et gratuite (faites quand même un don à l’occasion!) me donne raison puisque dans la définition du post metal, elle annonce : « Le genre étant relativement nouveau et n’étant représenté que par un petit nombre d’artistes, la nécessité d’une classification entièrement indépendante est parfois remise en question par les critiques de musique et les auditeurs. Certains d’entre eux trouvent redondante l’appellation « post-metal », étant donné que certains groupes catalogués « post-metal » contiennent de nombreux éléments similaires au doom metal, au metal progressif, au sludge metal et au stoner metal. D’autres, cependant, font valoir que ces éléments ont été combinés et modifiés d’une façon qui va au-delà des limites de ces genres respectifs, […] *».

 J’ai donc le sentiment que la catégorie est semblable à un fourre tout et que l’étiquetage, surement utile pour le band à des fins de visibilité commerciale, ne correspond pas nécessairement à la complexité que j’entends là.

Je sens vos oreilles chauffer et vos esprits avides de découverte qui me chuchotent qu’il serait peut-être temps de parler de l’album. Soit ! Je me plie à vos besoins, chers lecteurs. (Parenthèse : Il est peut-être inconvenant dans la bienséance actuelle de ne pas écrire le mot comme ceci « lecteur.rice.s » mais vous conviendrez que c’est complètement idiot. Je m’adresse aux hommes, aux femmes, aux non genrés, aux aliens et même aux labradors s’ils veulent me lire. C’est qu’ils sont loin d’être cons ces chiens là ! Fin de parenthèse).

Ainsi The Sixth Extinction est une œuvre d’une composition complexe et mixte ! Point de frontwoman comme on dit, mais une batteuse, Céline, qui envoie tout simplement du pâté ! Tout au long des huits morceaux, les loirains nous transportent dans une ambiance aux multiples facettes. Attention, je ne présente pas l’album dans le bon sens, juste parce que moi aussi j’ai envie d’avoir plusieurs facettes. Tantôt transpercés par des rythmes lancinants, chamaniques; tantôt bousculés par des riffs et des percus bien sportives, le progressif occupe une belle place. La voix de Marc est très prenante. En effet, pour la petite histoire, le frontman montre l’étendue de ses chants rageurs mais tout autant la clarté de son timbre au cours de A Perpetual Denial, soutenu par une compo riche et des tempos aussi diversifiés que complémentaires. Le morceau glisse tout seul et au réveil, ce ne sont pas moins de 6:30 qui se sont évaporées. Bien composé, l’opus débute par une œuvre de 10 minutes ! Une vraie ouverture sur la réflexion globale du groupe concernant ce que finalement l’humanité laissera comme traces. Passées les 3 minutes d’intro, Only Waste débute le rythme qui sera au cœur de l’aventure The Sixth Extinction. Une belle palette de voix, des riffs saccadés et une batoche d’enfer vous y attendent.

 Qui dit intro, dit outro. Y en a une aussi, ça tombe bien ! Comme une vraie conclusion, le titre se nomme Extinction et propose une instrumentation unplugged, débranchée en partie. C’est un morceau d’un peu plus de 2 minutes avec un texte narré dont je n’ai pas trouvé l’interprète. Vous connaissez Grand Corps Malade ? Ce prodige du slam ? Et bien Extinction me rappelle beaucoup son travail et sa voix ! Dites, les nantais, si vous lisez ces lignes, partagez donc l’information, c’est bluffant de ressemblance.

Le cœur de l’album est un savant répertoire progressif aux influences aussi internationales que variées. Certains y trouveront une part de Gojira notamment. Flatteuse ressemblance j’imagine.

Pour enfin vous lâcher le coude et vous proposer de passer à l’article suivant, je vais conclure par mon coup de cœur, celui que j’ai remis en boucle plus que les autres. Monster est en plein milieu de l’opus et d’emblée, propose un riff à se faire décrocher la nuque. Moments aux chants clairs, aux guitares résonnant longuement laissent place à l’explosion. Marc met du coffre, du guttural, Gilles et Thomas s’enflamment sur leurs grattes. Céline martèle ses peaux sans relâche. Moi qui suis amateur de grosses basses bien grasses, j’ai même droit à un passage opéré par Julien dans lequel la basse se met en avant. C’est top.

Et vous savez quoi ? Quand je vous dis que l’album est très bien construit, et que je vous dis que Monster est en plein cœur de The sixth Extinction, le vice est poussé jusqu’au point où pile au milieu du morceau, une pause musicale trône. Courte balade au seul son d’une guitare claire, mutisme total, le groupe opère ici comme un constat glauque où l’on imagine aisément l’observateur du monde dévasté contempler la scène, abattu et interrogatif. Puis le morceau repart, c’est la deuxième mi-temps comme on dit.

Ainsi The Sixth Extinction est une bien belle découverte pour moi et de ce pas, je m’en vais taquiner mes esgourdes de leur premier album We Are.

En attendant, je vous confie le clip Monsters, « play on ten » les potos !

* Source wikipédia, page sur le post-metal.