Salut à tous, heureux de vous retrouver dans les colonnes du webzine pour une nouvelle chronique. Je resterai fidèle à mon style et ma façon d’aborder les nouveaux albums. En effet, j’ai pour habitude de découvrir en même temps que j’écris ces lignes, cela ayant à mon sens l’avantage de garder cette spontanéité, non dénuée d’analyse, puisque certains savent que je connais mon sujet…
J’enclenche donc la première piste d’un groupe que j’apprécie tout particulièrement, le quatuor de speed power metal : DragonForce. Le titre de leur album fait référence au style que le groupe s’est donné lors de sa création en 1999 : Extreme Power Metal.
1- Highway To Oblivion
Nous sommes aspirés progressivement sur ce premier titre avec une introduction de près d’une minute quinze, la voix très en avant soutenue par des claviers très présents nous annonce un morceau (un album?) haut en couleurs niveau sons et recherches mélodiques. La suite se révèle vitaminée, du grand classique, des chœurs très présents, des passages speed (on ne change pas une recette qui fonctionne!) ponctués de parties mid tempo sur les refrains.
Des interventions subtiles d‘Herman Li comme d’autant de petites pépites annonçant un solo secondé par un Sam Totman visiblement affûté. On retrouve la folie des guitares avec des effets de jeu dantesques et des envolées plus classiques mais diablement efficaces ! Nous repartons ensuite sur une voix épique et mélodique qui nous amène au dernier refrain et la fin en guise de bouquet final musical…
Wow, 6 »48 et je n’ai pas vu le temps passer (comme souvent avec eux). Je me précipite sur le second morceau !!!
2- Cosmic Power Of The Infinite Shred Machine
Décollage immédiat pour un morceau qui sonne comme un classique du genre
pendant 2 »50, ça chante beaucoup, ça joue vite et bien, couplet, refrain,
couplet, refrain… Puis pause vocale et planante comme une nouvelle invitation
à une nouvelle étape….plus mid tempo cette fois, très mélodique, de belles
nappes au clavier, et nos compères à la guitare nous font une utilisation de leurs
pédales whammy pertinentes avant de nous emmener vers la promesse que
tenait le titre de ce morceau. Une bonne minute de shred avant d’amorcer un
atterrissage rapide mais nous sommes traversés par cette envie de rester dans le
vaisseau Dragon Force !!!
Ca tombe bien, j’ai mon ticket pour le troisième titre…
3- The Last Dragonborn
Sonorités asiatiques envoutantes en guise de hors d’oeuvre et la voix de Marc
Hudson vient nous emporter vers ce conte musical.
Plus calme que les albums précédents au niveau du tempo, un peu comme les
deux morceaux précédents, nous sommes dans la veine heavy progressive du
quatuor, qui n’est pas sans me rappeler certains titres à la Iced Earth pour ne
citer qu’eux..
Nous sommes dans un titre assez majestueux, posé, avec encore une fois des
guitares solo prenant la place offerte par ce rythme posé, et servant à merveille
l’ambiance.
Le titre se termine sur une envolée vocale incroyable, nous prouvant bien que
Marc est vraiment en pleine forme et ce thème qui, tel un cachet de cire, vient
conclure sur une note vraiment classe un titre planant et cohérent de bout en
bout.
4- Heart Demolition
C’est ici le titre que vous avez, je pense, découvert sur le premier clip de
l’album sorti le 27 Août dernier. Si ce n’est pas le cas, veuillez réparer l’outrage
par ignorance en vous rendant sur ce dernier :
https://www.youtube.com/watch?v=DDtaDWel5bs
Morceau mid tempo là encore, nous sommes dans le Dragon Force qui montre
une force tranquille et un intérêt pour les jeux videos (ça on le savait déjà
depuis longtemps…il suffit d’avoir joué à Brutal Legend, Guitar Hero ou encore
osu ! Ils sont dailleurs présents sur le jeu AUDICA (www.audicagame.com) un jeu de
réalité virtuelle, réalisé par Harmonix, les créateurs de Rock Band et Dance
Central)
Les guitares restent speed surtout dans les solos encore une fois marqués par la
dextérité et ce que j’aime par dessus tout, cette folie servie sur un plateau. Les
choeurs sonnent très années 80, à la Van Halen période David Lee Roth, les
aficionados de cette période auront reconnu la référence je pense !
Un morceau qui sonne comme un des classiques du metal power mid tempo.
5- Troopers Of the Stars
BIM ! L’intro speed à souhait, ce que c’est bon !!!! Et le reste suit bien jusqu’au
refrain épique, pour le moment je dois dire que c’est la claque que j’attendais
avec impatience. Elle est bien là. Tout me plait, peut être un peu moins les
choeurs du refrain que je ne trouve pas très pertinents, mais c’est encore plus
subjectif que le reste !!! Ce titre est bien spatial, ou j’ai bien dit spatial, les
mélodies servent à coup sûr l’ambiance… les solos sont à découvrir (on ne va
pas tout vous dire non plus) mais seigneur qu’ils sont incroyables d’inspiration !
Nous revenons sur le refrain, puis la fin qui compte non pas une claque mais
bien un double aller retour qui nous laisse indubitablement cette envie
d’appuyer à nouveau sur « play »… Mais passons au 6ème titre (diantre, je suis
déjà sur la seconde partie de l’album!!)
6- Razorblade Meltdown
Quelques notes au piano, puis nous sommes à nouveau projetés dans les
sphères speed et mélodiques, avec des choeurs cette fois ci revenus dans leur
acception la plus noble. Tout défile jusqu’à ces breaks qui précèdent un solo de
claviers et des guitares à l’unisson pour ensuite se faire des questions réponses,
se rejopindre, repartir et revenir ensemble… Aucun répit, ce titre ne nous laisse
aucun répit, pas de pause, il défile jusqu’au clap de fin assez drôle, mais
diablement maitrisé !
7- Strangers
De retour au mid tempo, après deux titres bien énervés, je suis moins fan de ce
titre là, je pense que c’est sans doute dû en partie à ce contraste… J’ai entendu
plus accrocheur comme refrain je dois bien avouer… Seuls les couplets
déclenchent chez moi un intérêt certain. Viennent enfin les solos !
Moins fous que les précédents, mais je chipote, ça envoie quand même ta grand
mère en vacances au pays des strip teasers !!!
Une belle envolée lyrique à la fin, mais Strangers ne restera pas le titre à retenir
de l’album pour ma part… Sautons donc à oreilles jointes sur le 8ème morceau
au titre bien accrocheur !!
8- In A Skyforged Dream
AAAAAAhhh enfin, le retour du speed de Dragon Force !
C’est mordant, aiguisé, nous volons sur le dos de notre Dragon britannique
préféré ! Une voix qui me rappelle le regretté Andre Matos d’Angra / Shaman
par beaucoup d’aspects. Ce morceau est une tuerie, j’allais dire un modèle du
genre, pour ne pas dire du style. Nous poursuivons la course effrénée par une
série de solos dantesques, j’ai du mal à continuer à écrire, je headbangue de tout
mon être (je beingbangue????). Les derniers refrains sont fantastiques et la fin
me donne envie de mettre un niveau 11/10 à mon ampli pour faire trembler les
murs.
Cette branlée mes amis, rien de moins.
9- Remembrance Day
Une ballade en l’honneur de héros avec des accents celtiques (intro) et des
mélodies qui sonnent très positives, on a presque envie de chanter une chopine
à la main… Bon, ok… Pourquoi pas ! Pas convaincu pour ma part de la
pertinence d’un tel morceau.
Passons au dernier titre !!!
10- My Heart Will Go On
Reprise réussie !!! En concert c’était déjà très convainquant.
ça donne envie de faire un remake de cette histoire, avec ce bon vieux pirate de
Capitaine Igloo déjà présent (mais non cité) dans le film chef d’oeuvre de
James Cameron, mais en mode armes à la main partant conquérir les glaces du
Groenland, occupée par les Vikings suédois qui sur leurs Drakkars chantent en
réponse à Dragon Mer Force One (Titanic renommé ici pour l’occasion) I am A
Viking d’Yngwie Malmsteen…
Il m’a fallu une écoute pour imaginer cette histoire, c’est dire si j’ai adoré !!!
Conclusion :
Dragon Force nous revient en pleine forme après deux ans, date de Reaching
Into Infinity (et oui, 2017). Un bien bel album qui m’a fait passer le temps à
une vitesse supersonique. Pour ma part, mis à part Strangers et Remembrance
Day, tous les titres sont fortement chargés d’énergies, parfois contenues
efficacement et parfois complètement débridées (ce que j’affectionne vraiment
chez eux). Je n’ai pas parlé du son, de la production, c’est tout simplement
parce que c’est irréprochable. Mes oreilles ont été ravies d’entendre le résultat
d’un tel travail. Inspiration, beaucoup de mid tempo pour un disque de ce
groupe, folie dans les solos , un batteur dont l’endurance (dragon) force
l’admiration (j’aurais pu commenter Roland Garros dans les années 80 avec de
tels jeux de mots), et un chanteur maitrisant son art tant techniquement qu’au
niveau de l’interprétation.
Si tu aimes Dragon Force, cet album est pour toi et s’il ne déroute pas, il recèle
tout de même son lot de petites surprises qu’il te faut désormais vivre par toi
même !! Alors retrouves tu de l’Extreme Power Metal ? Moi oui.
Nicky