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Interview Drakwald

Relecture: Victor

Drakwald. Ce super groupe de Pagan Metal français. Ce quintet est mon coup de coeur/révélation musicale de l’année 2018. Deux premiers albums d’une qualité indéniable. Donc, vous vous doutez bien que, lorsque la bande à annoncé l’arrivée d’un 3ème album, j’étais impatient. Et encore une fois, c’est une merveille. Black Moon falls est donc sorti en ce début d’année. Mais étant curieux, je me suis posé certaines questions. Donc quoi de mieux pour y répondre que le groupe lui même ? Un énorme merci à eux, et en particulier à Max et Marc

L’INTERVIEW

Moi : Ok, on est avec Marc de Drakwald. Première question, et pour moi, c’est la plus importante : Comment tu vas ?

Marc : Très bien et toi ?

Moi : Très bien aussi, merci. Je t’avoue que cette interview concernera surtout votre dernier album sorti en Janvier. Il s’agit de votre 3ème

Marc : Ouais, c’est ça. C’est notre 3ème. On a eu une démo avant mais on ne la compte pas spécialement

Moi : C’est le premier que vous avez entièrement auto-produit ?

Marc : C’est ça. Il a été enregistré chez moi, on a acheté le matos pour, j’avais investi dans des cartes audios, et c’était du haut de gamme à ce niveau. On a acheté Studio 1 pour enregistrer, des micros spécifiques pour le chant, donc on était bien équipé. Par contre, on a fait mixer et masteriser à l’extérieur. Parce que pour avoir un bon son, faut avoir quelqu’un qui s’y connaît. 

Moi : C’est vrai que, j’ai l’impression, que cet album a une petite touche épique en plus …

Marc : En fait, on a pas mal passé de temps à chercher un ingé-son qui faisait du son qui nous plaît. Mais oui, le son est plus moderne. On s’est éloigné un peu du Folk traditionnel de Korpiklaani etc. On tend de plus en plus vers du Death, voire Deathcore comme Architects. Donc ouais, on a cherché le bon ingé-son. Pour le côté épique, ça va avec la manière dont on a travaillé sur les compos. On a légèrement changé : J’ai tout enregistré avant de faire quoi que ce soit. On avait déjà le rendu de la compo pendant que je composais sur les premiers brouillons. C’est une méthode de travail qui permet de voir ce qui rend bien et ce qui rend mal. Car entre la théorie et la pratique, y’a une énorme différence. Par exemple, on a cherché à faire des riffs qui sonne, plutôt que de trouver un riff, et seulement de le faire sonner après. C’est peut être ça, le côté épique que tu ressens. 

Moi : C’est un ressenti personnel, mais je trouve que cet opus est assez différent de vos deux premiers. Vous vous éloignez pas mal du Folk Pagan, je trouve

Marc : Oui, c’est vrai ! Le quatrième sera encore plus différent, peut-être… On ne veut pas rentrer dans un cliché, dans le « chaque album = le même que le précédent ». On fait en fonction de ce qu’on a envie de faire. Les compos, les inspirations, les intuitions, tout ça, c’est assez aléatoire. 

Moi : En parlant de composition, ça faisait combien de temps que vous étiez dessus ?

Marc : On a dû commencer en 2019

Moi : Question con : Le COVID a aidé pour ça ?

Marc : Non, pas vraiment. Effectivement, ça a mis un frein, parce qu’on se voyait moins. Ça a rallongé l’enregistrement. Pour le coup, le Home-made, c’est bien, mais faut vraiment s’y connaître et avoir du temps. On a pu bien travailler ce qu’on voulait mais la contrepartie, c’est que c’était plus long.

Moi : En 2018, vous avez joué au Hellfest. Vous avez beaucoup partagé vos performances lives sur les réseaux sociaux. Je suppose que c’est un festival qui a marqué

Marc : Ah oui, clairement ! C’est le plus gros festival qu’on ai fait. Dans le groupe, y’en a qui sont fan, parce qu’ils s’y vont tous les ans (Simon et Max). Pour nous, c’est un accomplissement. En plus, la tente était pleine, c’était impressionnant. Donc oui, on était extrêmement fiers de jouer là-bas, et on espère y rejouer. 

Moi : Pour rester sur les festivals, le mois dernier vous avez joué au Durbuy Rock en Belgique. Comment ça s’est passé ?

Marc : Alors, on y a était plusieurs fois. 3, il me semble. Ça s’est bien passé. C’est un festival sympa. Pour te dire, y’a même neigé, lors d’une année, au début de notre performance, ça a donné une super ambiance. 

Moi : Vous avez eu d’autres dates entre temps ?

Marc : Oui. Il y a eu une date dans le sud de la France, une autre à Tours, à Toulouse et bientôt une autre à Tours, et deux autres en Belgique. 

Moi : Est ce qu’il y a un endroit en particulier ou tu aimerais jouer ?

Marc : Le Metal days. J’ai vraiment envie d’y aller. C’est le cadre idéal. Ca nous est déjà arrivé de jouer dans des cadres similaires et c’est très agréable. Ça nous permet de visiter et de voir de nouvelles choses. 

Moi : Je vous verrais bien au Motocultor..

Marc : On y a déjà joué, en 2015, il me semble, date à confirmer… C’était très sympa. Y’a eu un Wall of Death de dingue. Y’a eu quelques accidents à cause de ça d’ailleurs… P’tite anecdote : Y’a un fan qui, quelques années après, est venu nous raconter qu’il s’était pété la clavicule sur ce Wall of Death

Moi : Un groupe avec qui tu aimerais partager une affiche ?

Marc : Honnêtement, je n’en ai pas en particulier. Ce qui compte, c’est que la date se fasse dans de bonnes conditions, un bon esprit. Pour te dire, les groupes que j’aime bien ne matcheraient pas avec Drakwald. Moi, j’aime bien Periphery, Electric Callboy… Ca a rien à voir

Moi : Petite question qui me passe par la tête : Drakwald, c’est rapport à Warhammer ?

Marc : Non, du tout. On cherchait juste, à l’époque, un mot, qui sonne Folk et qui fasse symétrique. Y’a un D de chaque côté du nom. C’était plutôt pour l’esthétique.

Moi : Comment le groupe est né ?

Marc : Avec Thibaud, le bassiste/chanteur, on se connaissait déjà d’un ancien groupe. C’était du Metal Symphonique. Puis juste après, on a fait un groupe de Folk qui était en plein dans la hype de ce genre de groupe. Puis au fur et à mesure, on a trouvé d’autres musiciens. 

Moi : Un concert en particulier qui t’as marqué ?

Marc : Pour moi, c’était le 106 à Rouen. C’est une super salle. On a aussi fait un concert dans un monastère avec un groupe islandais, Skàmold, C’était dans une église désacralisée, et nous, on aime bien ce genre de cadre. Dans ce contexte, on peut vraiment se plonger dedans.

Moi : Concernant votre dernier album, vous avez sortis 3 singles

Marc : Oui. Alors, on a essayé une nouvelle stratégie de diffusion, pour voir si ça marcherait bien. On essaie différentes choses à chaque fois pour voir ce qui fonctionne le mieux. Ce n’est pas une question d’orgueil, d’égocentrisme… Mais c’est parce qu’on a envie de partager ce que l’on fait. 

Moi : D’ailleurs, en parlant de single, le premier est « Devouring the Living Sun », et je trouve que c’est une des meilleures musiques que vous ayez faite 

Marc : Celle là, c’est une des dernières qu’on a faites. En terme d’idée, avec les cloches, etc…elle fait écho à l’intro de l’album

Moi : Et toi, tu as une petite préférée dans cet album ?

Marc : J’aime bien « Devouring » et « Storm »… « Lost soul » aussi … Mais je les aime toutes au final !

Moi : Et je trouve que l’album est parfaitement structuré

Marc : C’est aussi recherché, ouais. On y réfléchit pas mal. Parfois on a des idées, du coup, on en discute, surtout en répét’. 

Moi : Eh bien, je te remercie énormément pour ton temps, et continuez comme ça !

Marc : Merci à toi pour ton intérêt !