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Interview Rémi Baty (Infinityum)

 A l’occasion de la sortie de The War, j’ai pu m’entretenir avec le bassiste du groupe Infintyum, Rémi. Un bon moment avec une personne ma foi fort sympathique !

INTERVIEW:

Moi: Première question et pour moi c’est la plus importante, comment tu vas ? 

Rémi: Bin écoute bien, je reviens de vacances là. J’ai été voir Russian Circle hier, c’était bien sympa. Donc ça va, la forme. Là, c’est la reprise. 

M: Là, c’est votre troisième album, c’est ça ? 

R: Ouais c’est ça. 

M: C’était quoi les sources d’inspiration ? 

R: Musicalement, en fait, ça suit une histoire: Le premier c’est l’histoire d’un héros (Un album qui est plus joyeux de manière générale), le deuxième c’est le héros qui va venir recruter des troupes, qui va voir plein de factions différentes pour demander de l’aide, les trolls, etc…Là, c’est un album qui est beaucoup plus sur l’ambiance, car c’est la bataille. On est sur quelque chose de plus énervé de manière générale, plus rythmé. C’est Nico qui compose tout, le chanteur, et je pense qu’il pensait beaucoup plus à ça. Il s’est pas focalisé sur un style en particulier. On reste tout de même sur des inspirations très classique, hein, tout ce qui est Ensiferum, Equilibrium, tout ça. Mais il avait une envie de faire quelque chose de beaucoup plus énervé, beaucoup plus rythmique et qui vient beaucoup plus « taper dedans » en concert. Moins sur l’atmosphère et moins sur l’ambiance. Y’en a aussi mais c’est moins ça. Je sais pas si j’ai bien répondu à ta question … 

M: Si, si ! Mais y’a quand même des inspis’ à la Seigneur des anneaux, par exemple 

R: Ah ouais, complètement ! C’est sur, après c’était pas le but premier. Notre but c’était notre de nous faire plaisir. On est pas 150000 à faire ce genre de musique, et ça reste de la musique qui, pour moi, pour du live est top. C’était surtout ça le but. Après, Seigneur des anneaux, lui, il pensait pas forcément à ça. La pochette de l’album est très inspirée de pochettes de jeux vidéo. Mais oui, c’est très inspiré Heroïc Fantasy. 

M: Quand est-ce que le travail a commencé pour cet album ? 

R: Alors Nico, vu qu’il adore composer, ça faisait un moment qu’il était dessus. Quand on crée le groupe en 2016, lui, il avait déjà, quand on a fait la première répét’, le premier album était déjà commencé, le deuxième était déjà bien avancé, et le troisième, il avait déjà les idées. Il nous l’a envoyé en 2020, qui était quasi-finis. C’est lui qui compose, nous on arrive, et on fait les instruments. On peut reprendre deux trois p’tits trucs derrière mais c’est lui qui, à la base, est sur toute la compo et qui a le dernier mot en général. Aussi parce que c’est lui qui met les sous quand il y a besoin d’en mettre. La compo s’est faites y’a deux ans, il a dû faire ça en 6 mois je pense. 

M: Sur cet album, vous faites une collab’ avec Kratos…. 

R: Ouais mais de base il devait y avoir plus de collab’ que ça, mais on a pas réussi à avoir tout le monde du fait des délais, des fois on a pas pu contacter les gens qu’on voulait contacter. Y’a Kratos qui joue dans Circles Ov Hell, qui est aussi un groupe a Nico. Y’a le chanteur du groupe Griffon, aussi. Et après on devait avoir des collab’ sur les voix off. 

M: Du coup ça va, c’est quelqu’un que vous connaissiez déjà, William (Kratos) ? 

R: Ouais, complètement. Il a fait nos premiers concerts, et après petit à petit, c’est devenu un pote et il est rentré dans Circle Ov Hell quand Nico a crée le groupe. Et la collab, ça collait bien au niveau du chant. Y’a aussi une collab avec le chanteur de Toterfish qui a une voix guttural plus grave que Nico et ça fonctionne pas mal aussi. 

M: En parlant de collab’, le premier single que vous avez relâché, c’est « Face to Face », mais pourquoi celle ci et pas une autre ? 

R: Parce qu’on avait déjà une idée du clip et Nico voulait un clip dans un château, un peu comme un rêve de gosse. Celle ci correspondait bien, elle était un peu longue mais fonctionnait bien. Musicalement, je pense que c’est celle ci qui se prêtait le plus à être joué dans un clip, pour faire des choses de réalisables. Surtout dans ce style là, quand tu veux commencer à avoir de la gueule, pour que ça fasse pas « pouêt pouêt », c’est pas facile. Il faut arriver à mettre plein de choses en place, là on a eu un château … 

M: C’était lequel d’ailleurs ? 

R: Château Coudray-Salbart, à côté de Niort. On a bossé avec heu… j’sais plus son prénom d’ailleurs mais il avait fait un clip de Olympus, et il marche très très bien. Et en réécoutant l’album on s’est rendu compte que c’est cette chanson là qui s’y prêtait le mieux, d’autant que c’est une des plus énervées de l’album. On a eu une bonne production dessus. Parce qu’on a eu la chanson avant d’avoir l’album, ça a été un peu court niveau timing. 

M: C’est vrai que j’suis pas fanatique des clips, mais c’est vrai que celui là rend vraiment bien 

R: Ouais, on était content. Après tout n’est pas parfait, mais on est super content du résultat. Beaucoup plus que sur nos anciens clips. Encore une fois, dans ces styles là, je trouve que c’est vraiment pas facile d’avoir un clip qui est vraiment joli et qui sert vraiment la musique. On a besoin d’effets spéciaux, de beaucoup de personnes pour que ça fasse chouette. 

M: A part celle là, vous avez l’intention de sortir d’autres single ? 

R: Y’a pas d’autres clips en préparation. Y’a des idées, parce que quand on a fait celui, on avait plein de rush en plus, et y’avait peut être des idées pour les réutiliser pour d’autres clips. Y’aura sûrement un clip live sur « Charge ! » ou y’a Romain de Toterfish qui chante avec nous dessus. Après un autre vrai clip, ça sera à voir en fonction de nos envies. Honnêtement, je pense pas. C’est cool en terme de promo mais c’est pas si facile que ça à faire. 

M: C’est votre premier album que vous « auto-produisez », je crois. Arts of Metal, je crois ? 

R: Ouais ! On a créé une asso’ qui réunit tout les groupes qu’on a en commun. Tous ont pas joué sur scène, mais ça permet de recentrer un petit peu tout quand on démarre sur des concerts ou quand on loue des merchs sur des concerts, ça permet d’avoir une vitrine qui est assez classe. On bosse avec Elo sur les promos, qui est une copine à moi, qui lance sa boîte. On était sur label pour les deux premiers albums et celui ci on voulait le faire tout seul parce que ça avait un coût aussi. 

M: Niveau influence tout à l’heure, tu m’as dis Equilibirum, Ensiferum, mais y’en a d’autres 

? R: Nico écoute plein de trucs, y’a des parties qui pourraient faire penser à du Finsterforst. La base, ça reste quand même ces deux groupes là. De temps en temps, y’a des p’tites pioches à gauche à droite, suivant les parties. Je sais aussi que, quand il compose, il va aussi chercher à penser aux lives donc y’a des moments dans les chansons, ou en live il voudra parler à ce moment là. Ou la chanson est structurée de manière à ce que l’on puisse faire un Wall of Death, des trucs comme ça… Niveau compo, tout le monde ne fait pas ça, lui si, et moi je trouve ça cool. 

M: Et tes influences personnelles ? 

R: Moi c’est beaucoup Gojira, Machine Head, … J’aime beaucoup Avatar aussi. Y’a vraiment de tout, c’est très large. Les gars, eux, sont vraiment plus Death/Black, ils ont une bien meilleure connaissance que moi dans ces styles. Ils connaissent tout les p’tits groupes. Y’a une grosse connaissance de ce style là de la part des gars. Mais du coup, ça me permet de proposer d’autres choses en album mais ça reste limité. Quand on t’amène un album qui est quasiment fini, c’est compliqué de dire « tout ça, on jarte ! ». Du coup c’est des p’tites modifs’ par ci, par là mais on change pas des parties entières. C’est vraiment Nico qui va amener la base de la composition. C’est comme ça qu’il aime faire, et moi ça me va. 

M: Je sais pas si tu connais, mais votre groupe me fait énormément penser à Drakwald … 

R: Ouais ! On a joué avec eux. On est un peu sur du « qui a influencé l’autre » (rires). On est un peu sur les mêmes sets. Ça fait longtemps que j’ai pas écouté mais dans mes souvenirs, il me semble que c’est un peu plus folk que nous. C’est un peu plus Death-Melo, Epic Pagan. Mais oui, complètement, je pense que dans ces deux groupes là y’a les mêmes influences au départ, après ça s’est plus scindés sur le côté Folk pour eux, et Pagan pour nous. 

M: Des concerts de prévus après la sortie de l’album ? 

R: Oui ! On a un peu décalé. Mais on a une date de calé cet été, le 6 Août. C’est pas un festival de musique au départ, c’est un rassemblement médiéval, et là ils mettent des groupes de musiques en plus. Y’aurait nous et Troller, inspiré de Trollfest

M: Aucune date en Belgique ? 

R: Pas pour le moment. On avait prévu, mais ça a été annulé. Parce qu’en fait c’était prévu de longue date et au final ça a été annulé. Du coup, on va devoir attendre un petit peu. 

M: Et bien écoute, merci pour le temps que tu m’as accordé. Je vous souhaite à tous une bonne continuation et bon courage pour la suite ! 

R: Merci à toi aussi !