LES RAMONEURS DE MENHIRS à Nantes, quel beau cadeau à offrir à Léa et à MAD BREIZH PRODUCTION pour notre premier anniversaire ! Il fallait que nous lui préparions, Célia et moi, pour elle et vous tous bien sûr, une petite surprise pour la remercier de nous avoir intégrées à cette merveilleuse équipe de bénévoles qu’est MAD BREIZH PRODUCTION et d’avoir quasiment obtenue toutes mes demandes d’accréditations. Et si je n’ai pas eu Rammstein à Paris en juillet 2023, ce n’est clairement pas grave tellement j’ai pu avoir la chance avec Célia d’être sur STARSET grâce à elle, en cette première accréditation qui nous lie au delà d’un contrat de confiance ou d’un complexe de loyauté, à la plus belle chose que l’on puisse trouver chez quelqu’un, une bienveillance dans un respect mutuel.
LES RAMONEURS DE MENHIRS posent leur musique légendaires au Little Atlantique Brewery en l’occasion de la Saint-Patrick et nous avons eu envie d’y aller y faire les photos et d’écrire une new. Et puis finalement, puisque nous serons sur place, pourquoi pas faire un live-report complet… Car qui peut le moins peut le plus. Léa, ce live-report, Célia et moi te le dédions en remerciement et en continuité de notre aventure.
Ce sera une première pour nous, nous ne connaissons pas le Little Atlantique Brewery (il est vrai que passer La Loire n’est jamais une partie de plaisir pour se rendre dans ce coin de Nantes quand on habite l’opposé) mais là, on ne chipote pas et on fonce ! Ce sera l’occasion de découvrir cette brasserie réputée, posée au milieu des docks de Chantenay, ouverte fin 2019 et offrant aux Nantais la possibilité de se reconnecter à La Loire dans la structure de cette ancienne huilerie du XIXème de 410m² et ses 100m² de terrasse avec vue sur le sauvage et dangereux Fleuve Royal.
Comme à mon habitude, je prends contact avec l’établissement pour demander l’autorisation de venir faire des photos des RAMONEURS DE MENHIRS pour écrire un article dans le Mad Breizh Production car même si effectivement, rien n’interdit ici le public à le faire, la correction en hommage au temps passé à ma mère au travers de son éducation à coup de pied dans le paf à un prix et il se respecte. Le retour est quasi instantané, l’idée leur plait et j’ai leur aval. J’ai été extrêmement bien reçue par Johanna et je souligne extrêmement car il est vraiment rare d’être reçues avec une telle qualité d’accueil et des endroits, je commence à en avoir fait quelques uns… Célia, par mesure de sécurité au vu de la soirée survoltée qui va se profiler, aura même sa place dans la régie si elle le souhaite pour pouvoir préparer ses notes pour écrire le live-report, en commun cette fois-ci.
The Little Atlantique Brewery
Le LAB, comme on le surnomme, c’est clairement « The Place to Be ». Comme dit plus haut, un accueil au top par Johanna mais une prise en charge de nos commandes par Benjamin dont la serviabilité et l’authenticité sont en parfaite adéquation aux murs. Nous avons pu déguster un repas copieusement servis agrémentés de boissons et pour rappel ils ont leur propre brasserie…
Après la pause repas, c’est sur les coups des 15h00 que les RAMONEURS DE MENHIRS poseront le camion au pied du ponton de la péniche où ils seront logés. Une étrange grue face à la poupe et, à son babord, l’autre rive de la Loire qui donne un aperçu sur le village pêcheurs Trentemoult dont la réputation n’est plus à faire et qui a encore fait parler d’elle depuis l’emménagement du chanteur Renaud sur cette petite commune paisible et colorée.
Arrive rapidement les 17h00 et c’est à ce moment là que nous franchissons la barrière du ponton pour aller à la rencontre du groupe avec qui j’ai échangé en amont pour convenir d’un petit temps privilégié. Célia va enfin rencontrer Loran qui a bercé sa toute petite enfance à l’époque des Béru où, du haut de ses trois ans, elle chantait « houuuu malheureux renard… » 14 ans entre ces deux moments. A aucun moment nous n’aurions pu imaginer ces instants que nous vivons grâce à Mad Breizh Production depuis un an.
Accueillis directement par Loran, y compris avec notre Ami Sam venu exprès de Paris, c’est une fois dans la péniche que je fais la rencontre d’Ann Lor et du reste du groupe. Un accueil naturel au top, proposition de boisson, grignotage et autre festivités. Nous nous installons sur la poupe pour échanger un peu sur ce que j’aurais voulu faire comme photo. On ressent immédiatement l’esprit pirate et je respecterais leur choix de ne pas faire la photo finale depuis la scène, même s’ils étaient prêt à le faire pour une première afin de me faire plaisir, mais n’aimant pas le préfabriqué et trop respectueuse de l’identité et entité du chaque groupe, je me suis abstenue. In fine, c’est le moment partagé qui a son importance et la conformité avec ce que je suis venue voir et faire.
LES RAMONEURS DE MENHIRS, faut-il encore les présenter ?
Petite piqûre de rappel… 2006. Il y a 18 ans, sortait tout droit du fond de la Bretagne et dans une naissance explosive, ce groupe de Punks Celtiques dont les distorsions et boîte à rythme viennent sublimer la transcendent le rythme, martelant le cœur et le corps du public au son de chant Breton et de positions fortement engagées comme il ne s’en fait malheureusement quasi plus, à part FRAH SHAKA et peut être d’autres que j’espère plus nombreux que mes connaissances limitées.
En effet, LES RAMONEURS DE MENHIRS sont clairement là où ça dérange, là où il faut remettre les choses à leur place, là où prône l’Humain et ses valeurs. C’est donc en toute évidence que LES RAMONEURS DE MENHIRS agissent pour la protection de la nature, on les retrouve dans diverses actions qu’elles soient anti-fasciste/homophobie, la défense des sans-papiers, des réfugiés, les ZAD et forcément le soutien à la culture Bretonne jusque dans les écoles Diwan, dont notre département (44) peut se targuer d’en compter 6 à son actif.
En terme de concerts, ce ne sont pas moins de 1 500 représentations, toutes explosives, qu’ils ont offerts, allant des grandes scènes comme la warzone du Hellfest en passant par le Festnoz, Les Vieilles Charrues, le Festival Interceltique de Lorient, les salles de concerts, les bars et in fine, qu’importe l’endroit tant que leurs voix se font entendre. Ils se veulent sans distinction aucune, ils sont fédérateurs et rassembleurs et aujourd’hui, au Little Atlantique Brewery, c’est un concert gratuit qu’ils nous ont offert.
LE CONCERT GRATUIT DES RAMONEURS DE MENHIRS
Qui dit RAMONEURS DE MENHIRS dit généralement mouvement des foules et sans frontière géographique. Ils déplacent les gents de tous horizons. Fédérateurs, ils le sont ! La preuve en est, un Ami Parisien descend pour les voir et un Ami de Mayenne, bénévole du KEUDFEST, Manu, nous a également rejoint avec sa fille ! Et cela sans compter sur les petites surprises de la vie : j’y croise une de « mes » étudiantes de l’IFSI accompagnée de son mari, où l’on se découvre nos doubles vies… Mais qui dit concert gratuit, dit encore plus de monde. La jauge de l’établissement est fixée à 800 personnes et ce sont plus de 3 200 personnes notifiées comme intéressées sur le site Facebook de Little Atlantique Brewery qui se sont signalées comme potentiellement présentes. On sait d’ores et déjà que tout le monde ne pourra pas rentrer et que le pied de grue sera nécessaire avant l’ouverture des portes. Il y aura malheureusement des déçu.e.s Les photos parlent d’elles-mêmes sur le monde rassemblé qui ne pouvait rentrer dans la bâtisse les murs étant impoussables !
Place à JELLO BIAFINE & THE INSOLATION
Pour ouvrir les riffs, c’est le groupe vendéen punk rock JELLO BIAFINE & THE INSOLATION qui a été choisi. Nous les avions déjà rencontré en tant que spectatrices dans le cadre du HellBreak. Nous nous réservons la possibilité, avec leur accord, de rédiger une new à part pour ce groupe qui a su chauffer la salle afin de vous les présenter prochainement.
Nombreux sont ceux qui sont venus les découvrir ou redécouvrir, la salle était pleine à craquer sans oublier ceux coincés en terrasse !
Petit break
Une pause bien méritée ! On aspire à tenter de se frayer un chemin dans la foule pour une bouffée d’air frais en extérieur. C’est un véritable parcours du combattant pour arriver à se rejoindre et c’est autour de boissons bien méritées toujours servies par Benjamin que nous arrivons à souffler un peu… L’ensemble du staff est au max pour servir impeccablement repas, boisson, avec une énergie et un sourire constant.
Il est temps de tenter de regagner l’intérieur pour le début du concert des RAMONEURS DE MEHNIRS et comment dire… Ca ne va pas être simple. Célia part en régie sous la protection de Sam et Manu tandis que, appareil photo à bout de bras, j’avance à tâton dans une foule surcompressée (non, je ne prendrais pas la facilité de l’expression alors que je suis dans une ancienne huilerie avec le logo évocateur).
Je me pose enfin en bord de scène. Les enfants se font inviter sur les côtés de la scène pour leur protection par le groupe car clairement, ca va pogoter. Et clairement, je n’étais pas prête à cela.
Le concert des RAMONEURS DE MENHIRS au LAB c’est parti !
Bam, première note, premier mouvement de foule. Outch… Impossible de tenir sur ses pieds, brinquebalée de gauche à droite, en avant, et en non stop. Mes pensées en arborescence ont fait un topo en une fraction de seconde. Je reste sur le front le temps de quelques photos, je sacrifie mes pieds, gainage à fond pour la stabilité et je shoot à mort. Je me donne moins de deux minutes si je veux en sortir intacte. Sortant juste de ma 19ème chirurgie, ce n’était pas sérieux de ma part de mettre dans cette arène. Je savais que cela allait remuer mais punaise, c’était démoniaque.
Les RAMONEURS DE MENHIRS ont lancé leur musique envoutante et ennivrante par l’intermédiaire des enfants présents. En effet, comme ils l’ont dit, chaque public est unique, et chaque représentation doit l’être. Du coup, les chansons seront tirées au sort par les enfants (5 par 5).
J’ai pu m’extraire de la foule et j’ai pris mes quartiers en mode safe sur la passerelle de la brasserie ou à l’opposé de la salle avec le bon gros objectif me permettant d’être à distance du chao.
Il nous a malheureusement pas été possible de retranscrire la setlist. J’ai rassuré Célia en lui disant que sa santé passerait avant tout et que sa présence ici malgré une fatigue intense était déjà top car beaucoup aurait baissé les bras à sa place.
Le public est survolté, il règne une chaleur étouffante, et c’est montée sur le bar que je fais quelques dernières photos car je vois que Célia ne tient plus. L’épuisement étant arrivé au seuil limite du tolérable, je prends la décision de rentrer prématurément.
La salle est longue, très longue quand on voit ce qu’il faut traverser. Je passe derrière le bar, arrive sur l’entrée et c’est reparti pour la traversée de l’enfer. Je rentre dans la régie et devant l’impossibilité pour Célia de tenter de franchir la marée humaine, je lui dis de sortir par la fenêtre. Son 36 de jeune fille longiligne lui permettant, faut pas s’en priver !
Après avoir chaleureusement remercier l’équipe et devant l’impossibilité de retrouver Johanna ou Benjamin pour les saluer à nouveau, je passe le message à une personne du staff de remercier encore chaleureusement le staff pour l’accueil et la gentillesse, un message en SMS à Johanna pour lui dire au revoir et à bientôt.
Forcément déçue de partir en cours de concert mais il est des priorités évidentes et je dois reconnaitre que cela m’a également bien secouée.
Encore merci aux RAMONEURS DE MENHIRS d’avoir répondu présent à ma demande qui a permis de faire une surprise à mon webzine pour notre première bougie. Encore merci pour nos échanges mail et sur place, pour votre accueil sur votre espace privatisé et du temps accordé. Merci pour le partage et pour apporter le souffle d’humanité qui fait défaut en ces temps sombres.
Encore merci à Johanna et toute l’équipe du Little Atlantique Brewery pour la gentillesse et disponibilité, pour l’accueil impeccable et chaleureux, pour vos sourires, votre bonne humeur et votre joie de vivre ! Nous reviendrons avec grand plaisir !
Enorme merci à Ma Fille Célia, qui m’a fait renaître au travers de sa passion et de sa projection en tant que musicienne professionnelle, merci de me faire grandir à tes côtés. Merci d’Etre ce que tu es, je suis chanceuse. Et merci de tout ce que tu m’as dit et dont la pudeur nous empêche de l’écrire ici, après tout, certaines choses doivent rester dans le domaine de la vie privée !
Et merci à toi qui a eu le courage de lire ces dernières lignes et de ta fidélité pour Mad Breizh Production.
