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Interview: Aziz – Bad Situation

Niveau Youtube Game dans le Metal, Dealer 2 Metal a su tirer son épingle du jeu. Avec des sujets diversifiés, il a su me captiver dès mon premier visionnage. C’est donc, avec intérêt, que je me suis mis à le suivre sur cette plateforme. Aimant ses contenus, il était donc tout naturel que, lorsque j’ai appris l’existence de son projet musical Bad Situation, je me suis mis à l’écouter avec attention. Un projet dont je ne saurais vous dire le style pratiqué tant les influences sont diverses et variées. C’est donc à l’occasion de la future sortie du premier album du duo que j’ai pu m’entretenir avec le chanteur et guitariste, Aziz.

INTERVIEW :

Moi : Ok, on est avec Aziz de Bad Situation, AKA Dealer de Metal. Première question, et pour moi, c’est la plus importante : Comment tu vas ?

Aziz : Eh bien écoute, ça va super. On est en pleine promo. On fait en sorte que l’album soit bien lancé, soit bien reçu… Beaucoup de travail, mais ça commence à payer. L’album sort le 29 Mars

M : Un p’tit peu la pression ? Car c’est votre tout premier album

A : Y’a une pression, forcément. C’est beaucoup de travail. On s’est posé, l’autre jour, et on s’est rendu compte qu’on a commencé à composer l’album, donc ça fait presque un an de travail qui va être dévoilé au grand jour. Donc, y’a de la pression, mais aussi de l’excitation. C’est un peu dans la continuité de notre EP de 2022. On a été + au bout de nos idées, on a su aussi prendre + notre temps dans le sens ou l’EP a été fait dans l’urgence. On est très fiers de ces morceaux-là. Ce sont des morceaux qu’on a composés en faisant des Jams, y’a pas eu de choses laissées au hasard. 

M : J’ai encore écouté l’album tout à l’heure, et je le trouve très bon. Par contre, je serais incapable de dire dans quel style vous vous situez. Pour moi, c’est un mélange de Punk Rock, de Rock, … Y’a des passages qui m’ont fait penser à du Breaking Benjamin, les riffs de grattes m’ont fait pas mal pensés à du Bukowski, voire du SUM 41

A : Je sais pas trop, non plus, mais c’est que des bons groupes, donc ça me va !

M : Quand le travail a réellement commencé ?

A : Alors, on a fait une réunion, avec notre équipe, lors d’un concert de Devin Townsend à l’Olympia, le 26 Mars dernier. Et dès le lendemain, on a composé. 

M : Les principales influences, quelles sont elles ?

A : On est allé chercher dans plein de trucs. Avec Lucas, on est vraiment sur deux styles différents. Par exemple, moi, ça va être des groupes comme Slipknot, Slayer, Machine Head, etc.… Et Lucas, ça sera du Metallica, du Green Day… D’où l’influence Pop Punk que t’as pu entendre. Je dirais que c’est le gros Rock US, le gros Alternatif, si on peut appeler ça comme ça. Je t’avoue que les cases et les genres, j’ai un peu de mal avec. La dernière fois, on nous a qualifié de Néo Grunge. J’apprécie le terme. Mais si je devais donner 1 influence à notre groupe, ça serait Foo Fighters. C’est Rock, c’est refrain, c’est vraiment ce qu’on a essayé de mettre en avant. Après, t’as vraiment un patch work de pas mal d’idées. On fait du Rock, c’est comme ça qu’on le vend. C’est en fonction des affinités de chacun. Mais ouais : Foo Fighters, Shinedown, Metallica, Refused, Alter Bridge…. C’est ce qui nous unit avec Lucas. 

M : J’ai jamais l’impression d’entendre le même morceau, dans votre album

A : C’est un parti pris. Au départ, on voulait pas faire un album, mais faire la continuité de notre EP. Puis on s’est rendu compte que les morceaux étaient plus élaborés que ce qu’on a pu faire sur l’EP. On voulait pas un truc qui dénote vraiment. On voulait vraiment faire un éventail de ce qu’on est capable de faire. On voit ça comme un énorme CV. 

M: Y’en a une qui m’as fait remarqué ça, parce qu’elle arrive à peu près au milieu, c’est « Drown »…

A : Ouais ! On s’est dit « On va faire un album » mais on voulait aussi faire un vinyle. On était vraiment dans cette démarche de faire une face A et une face B. Je pense que les gens, quand ils auront le vinyle dans les mains, auront ce ressenti comme quoi ce sont deux albums différents. C’était vraiment une volonté, on cherchait à justifier qu’il n’est pas forcément rentable quand tu te lances dans un projet. Mais on s’est dit qu’on allait tenter quelque chose qui pouvait ressembler à une aventure musicale, comme nous on conçoit les albums. Faire en sorte que les gens puissent se poser, l’écouter, et qu’ils puissent avoir le sentiment de voyager. J’avais qu’une crainte, c’est que les gens l’écoute comme ça, avec le portable à l’oreille, alors qu’on s’est pris la tête. On a mis beaucoup de petites nuances. Pour tout t’avouer, on a fait l’écoute des vinyles qu’on avait, des trucs de geeks que les gens ne vont pas forcément remarquer quand ils écoutent sur Spotify, ou autre… Mais on s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup de dynamique sur cet album. Je sentais les petites nuances, mais aussi les petits défauts, le fait que l’auditeur soit posé avec nous dans notre salle de répét’ et qu’on joue pour CETTE personne. 

M : En parlant de jouer devant quelqu’un, vous avez plusieurs dates qui sont tombés, dont une qui est dingue : le Hellfest. Comment t’as réagi le jour ou tu as reçu le mail pour ça ?

A:(Rires) C’était par téléphone. Ca s’est passé en 2 étapes : J’ai reçu le coup de téléphone ou on m’a dit de m’asseoir, puis j’ai sauté en l’air. Car c’est un accomplissement ! Avec Lucas, ça fait plus de 10 ans qu’on joue ensemble, et c’est le genre de truc que tu te promets quand t’es un jeune musicien. Tout de suite après, on s’est dit « Bon, faut y aller », mais c’était avant que la totalité de l’affiche ne sorte ! On nous avait juste dit « Ouais, vous jouez le même jour que les Foo Fighters, sur la même scène de Offspring, de Queens of the Stone Age et Royal Blood ». C’est la seule info qu’on avait. Donc déjà, j’ai sauté au plafond, ma p’tite larme de fierté… On est des énormes fans de Metallica et de Foo Fighters, et le fait de jouer entre ces gros monstres, on en a oublié tous les autres groupes présents. On se rend compte de la chance qu’on a, on garde les pieds sur terre, mais on est aussi confiant car ça fait des années qu’on joue, qu’on a fait notre place dans la scène Rock/Metal française. On est sur un énorme travail de préparation, et c’est pour ça qu’il y a pas beaucoup de dates. On fait notre release party à la Boule Noire, et après, y’a 2 ou 3 concerts, donc c’est vraiment un travail de focus’ pour le Hellfest. 

M : Après la date du Hellfest, d’autres vont arriver ?

A : Ouais, y’en a. Jusqu’au Hellfest, t’en as une dizaine. On commence à bosser pour les dates à partir de Septembre. Après, c’est beaucoup en option. 

M : Des groupes français avec qui tu devrais jouer ?

A : Ouh, très bonne question… Je dirais Shaka Ponk, vu qu’en plus c’est la dernière tournée. Après, je t’avoue que je m’attendais pas à cette question… On a fait la première partie de Skip the Use, l’an dernier, c’était dingue. Evidemment, j’aimerais dire Gojira… Ah si ! Y’a 1 groupe avec qui c’est en discussion, c’est avec le trio Madam. Elles sont au top ! On s’est rencontré lors d’un festival à Nantes : Elles sont venues nous voir jouer, et après, on est allé les voir, et à la fin, on a fait un after ensemble ou le feeling est super bien passé. Et peut être, Sidilarsen aussi

M : Et concernant l’étranger ? Niveau petit

A : Une de mes claques, c’est le groupe écossais Florence Black. J’aime beaucoup ce groupe. Ou, sinon, t’as le groupe américain, Royal Tusk… Je sais même plus, ils sont peut être canadien

M : Je vais dériver : Qu’est ce qui t’as donné envie de te lancer sur Youtube ?

A : Je m’ennuyais ! C’était pendant le COVID et on m’a interdit de parler Metal avec mes potes en soirée. Donc j’ai dis « J’vais prendre une caméra, et parler comme si je parlais à des potes car l’état me l’as interdit. » J’ai pleins de petits neveux et nièces qui adorent la musique de Tonton

M : Un petit mot pour la fin ?

A : Merci beaucoup pour ton temps, merci au gens qui liront l’article et qui écouteront notre album !